Un rapport analyse le programme pour décrocheurs scolaires.
Depuis 10 ans, les classes «mosaïques» accueillent les jeunes en situation de décrochage scolaire. Pendant 6 à 12 semaines, ils y sont pris en charge individuellement dans le but de les réinsérer et de les «resocialiser dans leur classe initiale ou dans une classe adaptée à leur développement», comme le précise une note de l’Institut de formation de l’Éducation nationale (IFEN), qui a hébergé, hier, une rencontre d’échange, en présence du ministre de l’Éducation, Claude Meisch.
À cette occasion, un rapport annuel a été présenté par le psychologue allemand Jörg Haferkamp, membre du groupe de travail sur la prévention de l’échec scolaire au ministère. Il en ressort notamment que des 2 000 élèves accueillis en classe «mosaïque» depuis 2005 (environ 250 par an), 75 % sont issus de l’enseignement secondaire technique, 25 % du modulaire et seulement 5 % de l’enseignement secondaire.
Par ailleurs, la majorité des élèves bénéficiant de cette mesure sont de sexe masculin et y accèdent en moyenne dès la 7e.
Un élève sur deux de nationalité étrangère
Le rapport précise également que sur deux élèves, un est issu d’une autre nation et un tiers seulement vit auprès des parents ou chez un parent unique. Dans 40 % des cas, les élèves souffrent de «situations familiales complexes, face auxquelles les familles elles-mêmes se sentent dépassées» comme le précise le rapport.
Les élèves accueillis en classe «mosaïque» présentent en général des difficultés de travail ou d’apprentissage, des problèmes d’ordre émotionnel ou social. Parmi eux, environ 20 % font preuve de comportements qui ont valeur de maladie, dont le très fréquent trouble du déficit de l’attention (TDA).
Les progrès obtenus en classe «mosaïque» sont évidents. De manière générale, les troubles du comportement ont pu être diminués chez la plupart des élèves. Au cours des quatre dernières années, 80 % d’entre eux ont pu être réintégrés au sein de l’école, dont 70 % au sein de leur ancienne classe, 10 % ont bénéficié d’un encadrement psychiatrique ou socio-éducatif complémentaire.
Néanmoins, comme le note le rapport en conclusion, les troubles du comportement ont repris dans les six mois après réintégration de l’enseignement régulier et globalement, les résultats obtenus ont reculé, sans toutefois atteindre le niveau d’avant la prise en charge. En fin d’année scolaire, deux tiers des élèves avaient fait des progrès. Entre 15 et 20 % ont dû redoubler et environ la moitié des élèves menacés de transfert ont connu un développement positif. Pérenniser les comportements appris, représente donc le principal défi pour l’avenir.
Le Quotidien
Commencez par analyser ce que les enfants font à la spillschoul, pas globalement mais spécificiquement école par école, certains profresseurs prenent véritablement le terme « spillschoul » au sens premier du terme….là se trouve la première erreur