Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Parti démocratique a présenté jeudi son programme-cadre pour les élections communales du 8 octobre prochain. L’administré doit participer aux décisions, c’est le mot d’ordre du parti.
«Les projets ne peuvent plus être décidés derrière des portes closes (…) Ces temps sont révolus», déclare Martine Dieschbourg-Nickels, conseillère de Strassen. C’est un point d’orgue du programme des libéraux, traduit en cinq langues.
Le 21 mai, lors de leur congrès, ils ont dévoilé leur slogan «avec cœur et âme» qui doit les accompagner jusqu’aux élections communales du 8 octobre. Hier, les libéraux ont présenté tout le programme-cadre alors que pour l’heure, ils n’ont déposé que 22 listes comportant 85 candidats. «Bien sûr, ce n’est qu’un bilan provisoire», précise Marc Ruppert, secrétaire général du DP, qui table sur près de 600 candidats.
Le parti a un objectif clair qui est de conserver les places acquises dans les communes en 2011, voire d’améliorer ce résultat. Pour y parvenir, il a travaillé son sujet. «Nous avons mis en place cinq groupes de travail ces derniers mois où les membres ont pu partager leur expérience», explique Marc Ruppert. Ces rencontres ont donné naissance au programme, «qui respecte le passé et prépare l’avenir», déclare le secrétaire général.
Ce programme-cadre est à la disposition des sections qui pourront le décliner selon leurs besoins, y mettre leur griffe. Quant aux électeurs, ils peuvent déjà le découvrir sur le site internet du parti, «un site entièrement dédié aux prochaines élections communales». Des idées, des projets et des expériences, c’est ce que propose le programme des libéraux, traduit en cinq langues.
Pour Martine Dieschbourg-Nickels, conseillère communale de Strassen, il est primordial qu’une commune offre avant tout de la disponibilité à ses administrés, ce qui induit une flexibilité dans les horaires d’accueil. Mais aussi des moyens modernes de communication avec des procédures accessibles via internet. L’élue libérale illustre par de nombreux exemples la volonté du DP d’inclure les citoyens «dans la planification et l’aménagement des centres et quartiers» : réaménagement de la circulation locale, aménagement des places publiques, des voies piétonnes et cyclables, connexion entre le centre urbain et les environs, promotion de la mobilité douce, protection et préservation de structures et infrastructures marquantes, comme le détaille le programme. «Autant de projets qui ne peuvent plus être décidés derrière des portes closes (…) Ces temps sont révolus», ajoute Martine Dieschbourg-Nickels.
Des navettes de bus
Au niveau de l’intégration de l’ensemble des citoyens, il est essentiel pour le DP de communiquer dans plusieurs langues, mais le luxembourgeois demeure pour le parti un élément important pour l’intégration des citoyens étrangers. «Par conséquent, nous voulons élargir l’offre des cours de luxembourgeois au niveau communal et régional en augmentant le nombre de formateurs», déclare la conseillère.
Lui succédant au micro, Max Hahn, vice-président du DP, s’est consacré aux thèmes de l’environnement, du logement et des transports. «Mieux relier entre elles les communes et les villes», telle est la volonté du DP qui veut développer aussi bien les pistes cyclables, que mieux coordonner l’offre en transports publics. Une meilleure coopération intercommunale et régionale doit permettre de desservir les sites stratégiques, tels que les centres commerciaux, les cinémas et les hôpitaux, et ce au départ des différentes localités. «Nous voulons mettre en place des navettes de bus et garantir des transports de nuit», explique Max Hahn. Et comme la qualité de vie est un souci permanent de tous les partis, le DP lui aussi y songe en proposant des contournements pour préserver les communes du trafic.
Question logement, la situation est telle qu’il devient nécessaire d’imaginer d’autres formes d’habitation. La colocation, la coopérative doivent être des alternatives, explique en substance Max Hahn qui en matière de logement mise également sur le «contrat d’aménagement» («Baulandvertrag») une mesure «qui permet de construire des logements dans un délai déterminé par exemple six ans, sur des terrains désignés constructibles, mais passé ce délai, les terrains en question sortiraient du périmètre constructible», explique Max Hahn.
Dernier orateur, Lex Delles, vice-président et député-maire de Mondorf-les-Bains, s’est concentré sur la prise en charge des enfants et les infrastructures scolaires «adaptées à leurs besoins», précise-t-il. Le député-maire a ensuite évoqué le chapitre sécurité et propreté. La qualité de vie passe aussi par là. Le programme préconise «plus de présence policière et de contrôles dans les quartiers sensibles et dans les quartiers résidentiels».
Geneviève Montaigu
