Trop habitués aux désillusions et aux promesses non tenues, les Italiens qui résident au Grand-Duché ne nourrissent guère d’espoirs vis-à-vis du scrutin de dimanche.
Au nombre de 18 059 ressortissants, selon un recensement mené dans la communauté en 2011 par le Statec, les Italiens du Luxembourg ne représentent plus que 3,5 % de la population totale du pays, soit quasiment la moitié du chiffre de 1970 où ils pesaient pour 6,9 % de la population alors qu’ils étaient au nombre de 23 000 ressortissants.
Au Luxembourg, ils ont déjà voté
De la même manière, leur poids dans la population étrangère a fortement diminué, passant de 37,8 % du total des étrangers en 1960 à 8,2 % en 2011. Leur moyenne d’âge, qui est aujourd’hui de 45,2 ans, va augmentant, note encore l’étude du Statec.
Autant d’éléments qui démontrent que les immigrés italiens, qu’ils soient nés en Italie ou au Grand-Duché, se sont largement intégrés dans leur société d’accueil, une bonne partie d’entre eux faisant le choix de la nationalité luxembourgeoise.
Depuis plus d’un siècle, l’histoire des Italiens du Luxembourg se confond intimement avec celle du pays et en particulier de son industrialisation. Mais cela ne les empêche pas de garder un œil parfois très attentif sur une scène politique transalpine en plein ébullition. Et nombre d’entre eux usent de leur droit de vote.
Mais, contrairement aux habitants de la péninsule, les Italiens du Grand-Duché ne se rendront pas dans un bureau de vote ce dimanche. Ceux qui le désiraient avaient jusqu’à jeudi 16 h pour voter par correspondance par l’intermédiaire de leur ambassade.
Afin de mieux cerner leurs choix politiques, Le Quotidien est allé à la rencontre d’un certain nombre d’Italiens du Luxembourg : dans les rues ou cafés d’Esch-sur-Alzette, mais aussi à Luxembourg, où se concentre plus du quart de la communauté.
Leur vision de la scène politique transalpine est souvent tranchée, notamment sur le retour de Silvio Berlusconi. D’une façon générale, ils estiment que le changement ne sera certainement pas pour maintenant.
Retrouvez l’intégralité du dossier consacré aux élections en Italie dans votre Quotidien du 3 mars.
Claude Damiani