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Élargissement de l’A3 : pourquoi une troisième voie ?


(Photo : Archives LQ)

L’autoroute A3 passera de 2 à 3 voies dans les 2 sens, à l’horizon 2023/2024, pour des raisons d’ordre aussi bien écologique que logistique. Le coût total du projet s’élève à 356 millions d’euros.

Dans un contexte de surcharge permanente de l’autoroute A3, le projet ne peut qu’apparaître comme le bienvenu pour les usagers. En effet, comme l’a souligné vendredi le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, le trafic a plus que décuplé depuis 1985. «Aujourd’hui,la densité du trafic connaît des pointes dépassant les 90 000 véhicules par jour», a indiqué le ministre.

Si l’extension de l’autoroute d’une voie supplémentaire, dans les deux sens (soit un élargissement total de la chaussée de 24 à 32,5 mètres, bandes d’arrêt d’urgence comprises), augmentera forcément la fluidité du trafic et soulagera le réseau secondaire, François Bausch a tenu a mettre les points sur les i au sujet de la question sensible des bouchons. «Ce projet ne sera pas la panacée contre les embouteillages se formant aux heures de pointe», a-t-il concédé. Néanmoins, «cet énorme projet gouvernemental est particulièrement louable d’un point de vue écologique», dixit le ministre.

Le transport de fret par rail pour soulager l’A3

Concrètement, l’élargissement en 2×3 voies de l’A3 vise le raccordement de la plateforme multimodale Dudelange-Bettembourg afin de délester les routes par un transport de fret par rail. «De plus, aux heures de pointe, la 3e voie de l’autoroute pourrait être réservée au bus et au covoiturage, sous réserve de la mise en place d’une extension similaire de 2×3 voies, entre la frontière et la ville française de Thionville. Nous sommes d’ailleurs en pourparlers avec les autorités françaises pour ce faire», a encore souligné François Bausch.

Le projet en question implique toute une série de réaménagements, à savoir : la réorganisation complète de la croix de Bettembourg, mais aussi des échangeurs de Livange et de Dudelange-Centre, où un Park & Ride sera aménagé à proximité.

Concernant plus particulièrement la croix de Bettembourg, considérée comme «l’élément-clé» du projet, celle-ci «sera reconfigurée en vue de permettre la mise à 2×3 voies de l’A3 et d’assurer de manière performante les liaisons entre l’A13 et l’A3. Les coûts de ces seuls travaux s’élèveront à près de 45 millions d’euros», a indiqué pour sa part l’un des deux directeurs adjoints de la direction des Ponts et Chaussées, Roland Fox. Et comme le ministre vert François Bausch ne fait jamais les choses à moitié en matière de développement durable, il a également inclus, dans le projet global, un volet relatif à la mobilité douce. Selon cette volonté, le réseau cyclable sera complété entre Bettembourg et Peppange et la passerelle bleue dite «Altenhofen» sera ainsi remplacée par une nouvelle passerelle. Par ailleurs, le ministre a précisé que «toutes ces transformations seront accompagnées par des mesures antibruit, sous forme d’écrans, sur une totalité de 3 km, ainsi que par des mesures compensatoires, afin de renforcer les corridors à gibier par des passages à faune au massif forestier à Fennerholz et à Däerebësch».

Roland Fox a lui assuré que «pendant toute la durée des travaux, le but est de maintenir les voies existantes, mais de les rendre plus étroites. Par conséquent, la vitesse sur les tronçons en travaux sera réduite de 130 à 70 km/h».

Claude Damiani

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