La structure de contact pour les victimes d’abus de l’Église catholique du Luxembourg a été sollicitée l’année dernière par six personnes ayant subi des violences sexuelles. Les auteurs présumés sont déjà décédés.
Le 28 février 2019, l’archevêque de Luxembourg, Jean-Claude Hollerich, avait présenté ses excuses aux victimes de violences sexuelles dans l’Église luxembourgeoise. La structure de contact pour les victimes avait reçu des signalements de 24 nouveaux cas d’abus, contre 39 en 2010, année de la mise en place d’une «hotline» en la matière.
L’archevêché avait annoncé lors de sa prise de position fin février 2019 qu’il fournira désormais tous les ans des informations sur le nombre de cas d’abus signalés l’année précédente. Ce jeudi, le nombre de signalements enregistrés au cours des douze derniers mois a été dévoilé.
L’Église annonce par voie de communiquée que six personnes ont contacté courant 2019 la structure de contact pour les victimes d’abus afin de témoigner de violences sexuelles subies à l’intérieur de l’Église. Dans un cas, la période entre 1940 et 1949 a été désignée comme le début des abus, dans un autre, la période entre 1960 et 1969. Les quatre autres cas se réfèrent à la période de 1970 à 1979.
Deux paiements à titre de «reconnaissance pour souffrance vécue»
Dans quatre cas, les victimes étaient de sexe masculin, dans deux cas de sexe féminin. Toutes les personnes concernées avaient entre 6 et 12 ans au moment des faits. À trois reprises, un prêtre ou un ecclésiastique ont été dénoncés. «Les auteurs présumés sont décédés entre temps», précise l’archevêché. Dans quatre cas, les agressions ont eu lieu dans un foyer ou internat et dans deux cas à l’intérieur des murs d’une église. «Tous les cas d’abus ont été signalés au parquet», souligne le communiqué.
En 2019, la structure de contact pour les victimes d’abus a compté un total de dix contacts. Outre le motif de contact de la violence sexuelle, la violence physique a été citée comme motif dans sept cas et l’abus émotionnel à quatre reprises. Le communiqué précise que des réponses multiples étaient possibles. Finalement, un cas de violence sexuelle subie à l’étranger a été enregistré.
L’Église indique que deux victimes ont bénéficié d’un paiement à titre de «reconnaissance pour souffrance vécue».
L’archevêque de Luxembourg «demande sincèrement pardon à toutes les victimes concernées pour les souffrances qu’elles ont subies et les conséquences des abus».
Pour conclure, le communiqué précise que 74 membres de l’Église ont participé en 2019 à des cours de prévention.
LQ
La structure de contact pour les victimes d’abus est à la disposition des personnes concernées : Tél. : 621 676 349, fir-iech-do@cathol.lu