La ministre de l’Égalité entre femmes et hommes, Taina Bofferding, a reçu Helena Dalli, commissaire européenne à l’Égalité ce vendredi. Toutes deux ont abordé les dossiers d’actualité, notamment celui sur la violence faite aux femmes.
Bon élève en matière d’égalité entre les sexes, classé parmi le top 10 des États membres de l’UE, le Luxembourg affiche néanmoins encore certains déficits en matière d’égalité et plus particulièrement dans la prise de décision économique. C’est pourquoi l’accord politique sur la directive relative aux femmes dans les conseils d’administration a été salué par Taina Bofferding et Helena Dalli, ce vendredi, selon un communiqué commun du ministère de l’Égalité entre femmes et hommes et de la représentation de la Commission européenne au Luxembourg résumant leur entrevue.
Cet accord permettra de relancer une discussion plus générale au Luxembourg sur une représentation équilibrée des genres dans les instances de prise de décision des entreprises. «Même un bon élève peut toujours mieux faire», a déclaré la ministre, qui a souligné la volonté du gouvernement luxembourgeois de mettre cette thématique dans un contexte plus global d’égalité des genres en matière professionnelle. Il est prévu d’englober ainsi la lutte contre les stéréotypes de genre, l’orientation professionnelle, les nouvelles formes d’organisation du travail et la conciliation entre vie professionnelle et vie privée pour les femmes et pour les hommes.
«La transparence salariale nous aide à discerner les discriminations salariales découlant de stéréotypes, de préjugés et de croyances sexistes qui influencent toujours, souvent inconsciemment, la fixation des salaires, a renchéri Helena Dalli. Nous ne voulons pas encore attendre des décennies pour voir l’égalité − c’est pourquoi nous avons besoin de transparence salariale.»
Le lien entre vie professionnelle et vie privée étant ténu, la commissaire européenne a «également appelé le Luxembourg à soutenir sans réserve la directive sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Nous devons lutter de manière efficace, en faisant front commun, contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.»