L’Indice d’égalité de genre (GEI) 2021 a été publié jeudi par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Le Luxembourg y figure cette année en bonne position.
Servant notamment à l’élaboration des politiques gouvernementales en matière d’égalité de genre, l’indice permet surtout de mesurer les progrès réalisés dans l’UE sur le long terme. Une note de 1 à 100 est attribuée à l’Union européenne ainsi qu’à ses États membres.
Dans cette sixième édition du GEI, les Pays-Bas, la Lituanie et le Luxembourg se distinguent par leurs avancées jugées significatives. Le Grand-Duché a en effet intégré le top 10 pour se situer à la 9e place (+2 points par rapport à l’année précédente) avec un note générale de 72,4 points (la moyenne européenne étant de 68).
Les notes sont fondées sur les écarts et les niveaux atteints dans six domaines fondamentaux (et leurs sous-catégories respectives) : le travail, l’argent, le savoir, le temps, le pouvoir et la santé. L’indice 2021 inclut deux domaines supplémentaires : les violences à l’égard des femmes et les inégalités croisées, dont l’analyse détermine comment des facteurs tels que le handicap, l’âge, l’instruction, le pays de naissance et le contexte familial peuvent se conjuguer au genre pour créer des parcours différents dans la vie des femmes et des hommes.
« Des régressions à craindre » avec la pandémie
Entre 2010 et 2021, le Luxembourg a gagné 11,2 points, soit la progression la plus forte parmi tous les États membres depuis l’introduction de l’indice. En particulier en ce qui concerne la prise de décision, l’emploi et le savoir. Des déficits sont à encore constater dans le domaine « temps ». Depuis la cinquième édition (2019) du GEI, le Luxembourg a aussi marqué des points pour ce qui relève du pouvoir et de l’argent.
Un « bond en avant substantiel », souligne dans un communiqué la ministre de l’Égalité, Taina Bofferding, qui estime toutefois nécessaire d’aller encore plus loin en prenant en considération les effets de la crise sanitaire. La pandémie, qui a creusé les inégalités déjà profondes entre les sexes, « nous a montré que des régressions sont à craindre » menaçant les acquis durement obtenus. « La question des responsabilités au sein des ménages ou encore le recours au télétravail ne sont que deux facteurs qui influent sur la compatibilité entre la vie professionnelle et la vie privée », ajoute la ministre qui espère voir ces paramètres quantifiés dans la prochaine édition du GEI.
LQ
D’autres informations également sur le site de l’Observatoire de l’égalité au Luxembourg, développé depuis mars dernier.