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Dyslexie : la famille grand-ducale veut briser les tabous


Le prince Louis participera à une table ronde pour témoigner de la problématique lors du forum. (photo archives LQ)

Dyslexie, dyscalculie, dysphasie, dyspraxie… Le premier Forum international sur les troubles de l’apprentissage, qui aura lieu le 30 janvier prochain à l’European Convention Center au Kirchberg, implique de près la famille grand-ducale. Le prince Louis témoignera lors d’une table ronde.

« Une dys n’est pas une maladie. Nous devons briser le tabou ! » Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria Teresa s’est personnellement impliquée en vue de ce forum organisé par la Fondation du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse. C’est elle qui prendra la parole pour lancer cette journée, car les troubles de l’apprentissage semblent avoir touché la famille. Si l’on s’en tient au programme officiel, le prince Louis prendra part à une table ronde sur le sujet. Son intervention s’intitule «Un jeune adulte concerné par la problématique».

Le but affiché de ce forum est d’offrir une plateforme de dialogue entre professionnels, enseignants et personnes concernées. Ceci afin de briser les tabous qui peuvent entourer les troubles de l’apprentissage, mais aussi échanger sur les bonnes pratiques et les idées novatrices en la matière. Il s’agit donc tout autant de dédramatiser mais également de sensibiliser les enseignants car un trouble de l’apprentissage qui n’est pas détecté peut entraver plus ou moins durement la scolarité.

À la recherche de témoignages

Si les organisateurs sont toujours à la recherche de témoignages (le forum aura lieu le 30  janvier prochain), outre le prince Louis, un invité de marque sera également présent pour raconter son histoire  : le triple champion du monde de Formule 1, Sir Jackie Stewart, fera également une allocation. L’occasion de mieux comprendre les rouages des troubles de l’apprentissage –  le champion ayant souffert de grave dyslexie  – mais témoigner que le succès peut néanmoins être au rendez-vous.

Parmi les autres invités, on peut noter la présence du Prof. Dr Germain Weber (doyen de la faculté de psychologie de l’université de Vienne) qui est d’origine luxembourgeoise mais qui vit en Autriche depuis de nombreuses années. Il est spécialiste de cette question et apportera un éclairage d’un point de vue médical. Suzette Everling (psychothérapeute et présidente du LAP/SCAP à Luxembourg) sera là pour le volet associatif et présentera les actions de son service de consultation en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, dont le ministre fera également une allocution dans l’après-midi.

Le Service de consultation et d’aide pour troubles de l’attention, de la perception et du développement psychomoteur (SCAP) suit, à raison d’une heure par semaine, quelque 300 enfants par an souffrant de «dys», avec une longue liste d’attente, faute de moyens.  Il n’existe pas de chiffres au Luxembourg, mais si l’on compare aux pays voisins, on peut estimer qu’environ deux élèves par classe sont dyslexiques, soit 5% des enfants présentant un trouble de l’apprentissage (même si tous n’ont pas besoin de thérapie). Ces enfants, aussi intelligents que les autres, sont bien souvent repérés par les mauvaises notes qu’ils ramènent de l’école.

Audrey Somnard

Infos :  www.dysforum.lu

Les différentes « dys »

Les principaux troubles des apprentissages sont la dyslexie (trouble spécifique de la lecture), la dyspraxie (trouble du développement moteur et de l’écriture), la dyscalculie (trouble des activités numériques), la dysphasie (trouble du langage oral) et les troubles de l’attention. Ces troubles sont durables, mais leur prise en charge permet d’améliorer et/ou de compenser les fonctions déficientes.

Dans près de 40 % des cas, un enfant concerné par les troubles «dys» présente plusieurs types de troubles des apprentissages. La dyslexie ou la dyscalculie sont fréquemment associées à des troubles de la coordination motrice (dyspraxie) ou de l’attention. En outre, un problème de langage oral (dysphasie) est associé à un risque de dyslexie dans 50 % des cas.

 

4 plusieurs commentaires

  1. @Nivoix
    Ils font de nets progrès. Une femme dyslexique adulte (52 ans) a lu correctement un texte alors que quelques minutes avant elle butait sur les mots.

    Le gain immédiat c’est une meilleure posture. C’est impressionnant de voir des personnes bien tordues se redresser en quelques instant. La posture vient des yeux et ça, ce n’est pas une découverte récente (cf les travaux de Magnus en 1928 et de Blatt en 1962 => les semelles censées redresser la posture ne servent à rien.

    Si cela vous intéresse, lisez les commentaires des internautes sur cette page :
    http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-la-dyslexie
    L’émission elle-même est sans intérêt.

  2. Après avoir traitée l’heterophorie comment vont les dys ???
    Quel est le progrès sur la parole ??

  3. Le problème c’est que le discours médiatique sur les « dys » est monopolisé par des gens se préoccupant du cerveau: les psy (psychologues, neuro-psy, etc), les orthophonistes (qui par leur formation sont les cousins des psy) et les neuro-sciences (création très récente [1981 en France]).
    Malheureusement ces gens se trompent sur l’analyse des causes du problèmes et d’importantes connaissances scientifiques ont été oubliées :
    ils confondent conséquence et cause.
    Les séances d’orthophonie durent souvent des années ce qui anormal. En médecine il y a un principe simple: un traitement qui dure c’est un traitement qui a fait la preuve de son inefficacité.
    Ce serait bien de laisser ce problème médical aux médecins (les orthophonistes sont des PARA-médicaux, pas des médecins).
    Les « dys » (dyslexie, dyscalculie, etc) ont pour origine un discret trouble de la vision binoculaire qui est l’hétérophorie. Le traitement à base de micro-secteurs et de prismes donne d’excellent résultats.
    100 % des « dys » sont hétérophoriques. Il n’y a jamais d’exception.
    C’est simple à vérifier avec un synoptophore.
    Regardez le schéma de Hermann von Helmholtz sur la vison binoculaire (1867) pour comprendre d’où vient la dyslexie.

  4. Une allocution, peut-être