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Dudelange : laboratoire national de la santé… des ambitions internationales !


Le laboratoire, situé à Dudelange, prend toujours plus de poids dans son évolution (Photo : Claude Lenert).

En 2017, le Laboratoire national de santé (LNS), situé à Dudelange, a atteint une partie des objectifs qui devraient à terme en faire un laboratoire de référence internationale.

Le Laboratoire national de santé est un institut pluridisciplinaire réparti en six départements : la pathologie morphologique et moléculaire, la génétique, la biologie médicale, la microbiologie, la médecine légale et la protection de la santé. Ses principaux objectifs sont de développer des activités analytiques et d’expertise scientifique liées à la prévention, au diagnostic et au suivi de maladies humaines.
Des activités relativement hermétiques pour le commun des mortels, mais qui pourtant les touchent de près. La ministre de la Santé évoque notamment les activités concernant la santé publique : «Le LNS joue un rôle crucial en la matière. De nombreuses analyses y sont réalisées, qui sont indispensables au travail d’instances publiques, d’administrations et de ministères, comme le contrôle des médicaments, les analyses en matière de sécurité alimentaire ou de médecine environnementale.»

Devenir un « laboratoire de référence »

Elle cite également l’important travail de recherche qui y est réalisé et qui permet de «faire progresser la médecine et d’être à la pointe du progrès».
Le Laboratoire national de santé (LNS) est devenu un établissement public en 2012. Depuis, il a subi et continue de subir des mutations «rapides et profondes» pour devenir «un laboratoire de référence», selon sa présidente, Simone Niclou. Des mutations que l’on retrouve dans le rapport d’activité de l’année 2017, présenté vendredi matin à Dudelange. À commencer par la biologie médicale, qui dépendait de l’ancien département de médecine et est devenu un département à part entière. Le LNS s’est également doté de la «toute première unité de neuropathologie morphologique et moléculaire au sein du département de pathologie moléculaire», note le directeur Friedrich Mühlschlegel.

Un tiers des objectifs prévus a été atteint

Il cite aussi la création d’une autre première au Luxembourg, le centre national de séquençage génétique, LuxGen (lire ci-dessous), la mise en place d’un logiciel de gestion intégrée au service financier, des projets de collaboration avec des instances nationales et internationales, la mise au point d’une méthode de dosage des alcaloïdes de l’ergot ou le déménagement à Dudelange en octobre 2017 du service d’identification génétique (lire ci-dessous), dernier service qui n’avait pas encore intégré les nouveaux bâtiment qui accueillent également l’Integrated Biobank of Luxembourg et le laboratoire de médecine vétérinaire de l’État.
Ces avancées n’auraient été possibles, selon la ministre, que grâce à «un changement de mentalité remarquable» dû à «une nouvelle approche, l’engagement et la volonté du contact et du dialogue direct avec les médecins et les patients».
Un tiers des objectifs opérationnels fixé dans un plan stratégique révisé qui couvre la période de 2016 à 2018 a été atteint l’an passé et plus de la moitié du travail pour atteindre tous les objectifs stratégiques a également été réalisée. Les responsables du LNS comptent poursuivre sur cette voie pour accomplir les projets planifiés pour 2018.

Sophie Kieffer

Analyses : temps d’attente réduit

Le LNS n’a pas toujours été irréprochable. Il a longtemps été critiqué pour les temps d’attente trop longs afin d’obtenir les résultats d’analyses pathologiques. En 2015, un patient devait attendre une douzaine de jours avant de les recevoir. La faute à un manque de personnel et au fait que près de la moitié de ces analyses étaient sous-traitées à l’étranger. Depuis, le LNS a revu sa manière de procéder en engageant du personnel. Seules 5,9 % des analyses sont effectuées à l’étranger et le temps d’attente a été réduit à une semaine.