Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Prenant la situation allemande en exemple, la députée CSV, Nancy Arendt épouse Kemp a interpellé, dans une question parlementaire, la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, sur la question des décès dus à la drogue.
Côté allemand, un nouveau record a été atteint en 2023 avec plus de 2 227 personnes décédées en raison de leur consommation de drogues.
Sur le sujet, la ministre se veut, d’entrée, rassurante : » les données les plus récentes dont dispose le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale indiquent que le taux de mortalité, directement lié à la consommation de drogues, a globalement diminué ces dernières années ». En chiffres, le ministère a enregistré deux décès par surdose en 2015, huit décès par surdose en 2022 et 9 en 2023.
Une polyconsommation de drogues
En cause dans ces cas, » les opioïdes en premier lieu et la cocaïne en deuxième lieu », selon les données médico-légales du Département de Toxicologie du Laboratoire National de Santé. Mais dans tous les cas de décès ayant eu lieu durant les deux dernières années, les expertises soulignent une polyconsommation de drogues. Dans les années 2022 et 2023, cette polyconsommation était composée d’opioïdes, de cocaïne, de sédatifs, de cannabis, d’antidépresseurs et/ou d’autres médicaments antipsychotiques.
« La baisse des décès par surdose peut être principalement liée au développement de structures de réduction des risques à bas seuil, notamment la mise en place de zones de consommation encadrée. Par ailleurs, la décentralisation et l’expansion du programme de traitement de substitution par agonistes opioïdes ont apporté une amélioration », expose Martine Deprez.
Mettre la pression sur les dealers
Aussi, la ministre de la Santé revient, dans sa réponse, sur la lutte contre le trafic de drogue. En 2023, 3 129 infractions ont été constatées dans le domaine des drogues et 187 personnes ayant enfreint la loi sur les drogues ont été arrêtées.
« Au niveau des enquêtes, il ne s’agit pas seulement d’arrêter de simples dealers de rue, mais aussi de démanteler toute une structure d’une organisation criminelle », conclut-elle. Plus de 200 actions sont menées chaque année sur le terrain, engageant environ 1000 personnes, afin « d’exercer une pression permanente sur les dealers ».
