Le DP a élu ce samedi la nouvelle équipe que dirigera Corinne Cahen, ministre de la Famille et de l’Intégration, à la tête du parti. Sa nouvelle présidente souhaite unifier le parti et le pays. Elle a choisi une équipe jeune, issue pour la majorité de la jeunesse libérale qui, selon elle, a montré l’exemple.
Seule candidate, Corinne Cahen a été élue à la présidence du DP ce samedi lors du congrès extraordinaire du parti, à Luxembourg. Elle succède à Xavier Bettel qui avait annoncé sa démission le 23 septembre. Sa candidature a été approuvée à 88% des votes. Max Hahn, député et échevin de Dippach, est le premier vice-président. Lex Delles, député-maire de Mondorf-les-Bains et Marc Hansen, secrétaire d’État au Logement, ont été désignés vice-présidents. Marc Ruppert, président des Jeunes démocrates est le nouveau secrétaire général du DP.
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— Demokratesch Partei (@dp_lu) 28 Novembre 2015
Le Quotidien : Prendre la présidence du DP « c’est difficile par les temps qui courent », avez-vous déclaré dans une récente interview. Pourquoi, à cause des mauvais sondages?
Corinne Cahen : Non, le challenge pour moi ce ne sont pas les sondages. Nous voulons, avec mon équipe, unifier le parti mais aussi le pays. Chaque citoyen peut se reconnaître dans le DP, nous partageons les mêmes valeurs et il nous faut précisément communiquer les objectifs du parti qui vont dans le sens d’une meilleure justice sociale. Unifier le pays, par les temps qui courent, c’est ce dont nous avons besoin.
Comptez-vous démontrer que le DP est le seul parti véritablement au centre?
Le DP est vraiment au centre, oui, il a le cœur à gauche et la tête à droite. Le DP rassemble la droite et la gauche. Le challenge est de garantir les libertés de chacun. Oui, le DP est un rassembleur et il est très fort dans ce gouvernement. Le parti fait un bon travail et, finalement, les gens s’aperçoivent que nous faisons une politique réaliste. Nous ne mentons pas, nous faisons ce que avons annoncé : la diversification de l’économie, les réformes dans l’éducation, la lutte contre le chômage, qui demeure une des grandes priorités de ce gouvernement, sans oublier le logement et la politique familiale. Nous avons démontré que nous étions capables de faire de grandes réformes, avec l’enfant au centre de notre politique.
La préparation des prochaines élections communales sera-t-elle votre premier grand chantier?
Ce n’est qu’une des étapes. Il nous faut beaucoup travailler avec les sections et les comités régionaux. On doit élaborer des programmes pour les communes.
Avec un mot d’ordre : tous sur le terrain?
Oui, de préférence. Pas la peine de se cacher chez soi. Si on travaille pour les autres, c’est normal d’être sur le terrain, au contact de la population, sinon on ne fait pas de la politique pour les citoyens. Pour ça il faut les voir et les écouter.
La nouvelle équipe que vous avez composée est très jeune et provient presque exclusivement de la jeunesse libérale avec deux de ses anciens présidents. Sont-ils un exemple pour vous?
Oui, tout à fait, ils ont à fédérer, à faire du « team building » et à développer des idées pour le parti. Avant de poser ma candidature, j’ai eu des discussions avec Lydie Polfer, Henri Grethen, Charles Goerens et Anne Brasseur et ils m’ont tous assuré qu’ils soutiendraient une telle équipe. Et c’est bien l’équipe qui compte. Ce parti a toujours été un parti ou tous les âges sont représentés. Nous avons beaucoup de jeunes qui montrent que le DP est vraiment le parti de l’avenir. Nous avons des têtes bien faites prêtes à prendre le relais, notre jeunesse est ultra active!
Les mesures de sécurité annoncées jeudi par le Premier ministre et toujours président du DP sont-elles compatibles avec la défense des libertés individuelles?
Oui. Ces mesures ne valent que pour des cas où il y a suspicion de terrorisme! Il faut aussi que les gens soient en sécurité pour vivre leurs libertés.
Geneviève Montaigu