OGBL et LCGB donnent rendez-vous à Luxembourg et Remich pour mettre la pression sur le camp politique et le camp patronal à l’occasion de la traditionnelle fête du travail.
La fête du travail, célébrée aujourd’hui, verra les deux grands syndicats du pays mobiliser leurs militants, non pas dans la rue, mais dans le cadre de fêtes familiales. Les discours revendicatifs ne vont cependant pas manquer. Aussi bien Nora Back, la présidente de l’OGBL, que Patrick Dury, le président du LCGB, vont tenir leurs discours du 1er-mai à l’heure de l’apéro, la première à l’abbaye de Neumünster et le second le long de la Moselle, à Remich.
Cette journée dédiée aux travailleurs intervient après une super-année électorale en 2023 et les élections sociales du mois de mars dernier. Se profilent désormais à l’horizon les élections européennes du 9 juin.
Hausser le ton envers le gouvernement
Le contexte social et économique est plutôt morose, ce qui devrait amener les deux syndicats à hausser le ton envers le nouveau gouvernement CSV-DP, mais aussi envers le camp patronal. L’un des principaux reproches qui reviennent depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition conservatrice-libérale est que l’équipe emmenée par le Premier ministre, Luc Frieden (CSV), mène une politique pro-patronat. Les perdants seraient les salariés, en tête ceux qui se trouvent au bord de la pauvreté.
La semaine dernière, le Statec avait annoncé que la part des ménages ayant connu, courant 2023, des difficultés à joindre les deux bouts a légèrement progressé : 22,4 % contre 20,7 % en 2022. Les personnes de nationalité portugaise, les ménages locataires ainsi que les familles monoparentales sont les plus touchés par cette pression sociale et économique élevée.
La réforme envisagée des pensions devrait être un autre point de critique majeure dans les discours des présidents de l’OGBL et du LCGB. Nora Back prend la parole à 11 h, son homologue Patrick Dury montera sur scène à 10 h 30.