Un sous-officier et un soldat volontaire de l’armée luxembourgeoise sont rentrés mercredi au Luxembourg après avoir passé trois mois au sein de la mission «Resolute Support» (RSM) de l’OTAN en Afghanistan.
Le retour des deux Luxembourgeois s’est effectué via l’Allemagne, depuis le camp Marmal à Mazar-e-Sharif, qui est sous la responsabilité de la «nation-cadre» allemande, détaille un communiqué conjoint de la direction de la Défense et de l’état-major.
Ce retour est lié au fait que les alliés ont décidé de passer le relais de la sécurité de l’Afghanistan aux autorités locales. Ils ont donc entamé le retrait des forces déployées dans le cadre de la mission «Resolute Support» (RMS), qui avait été mise en place en janvier 2015 pour dispenser formation, conseils et assistance aux forces et aux institutions de sécurité afghanes.
Le départ des troupes devrait être achevé dans quelques mois, clôturant une présence de presque 20 années de l’OTAN en Afghanistan. Il est rendu possible par l’amélioration des conditions de vie des Afghans : espérance de vie plus grande, mortalité infantile en diminution et scolarisation des enfants (y compris des filles). Enfin, selon le communiqué, plus de femmes sont actives dans la vie publique que dans les dernières décennies.
Le Luxembourg continuera à s’impliquer
Toutefois, même avec ces données, avec une meilleure infrastructure et une professionnalisation des forces afghanes, formées par la mission RSM, il n’a pas été possible jusqu’à présent de garantir la paix et d’arrêter les attaques des talibans en Afghanistan, déplorent la direction de la Défense et l’état-major luxembourgeois.
Le bilan politique dépendra du succès du processus de paix inter-afghan, qui se déroule actuellement, avec l’appui de la communauté internationale. Avec ses partenaires de l’OTAN et de l’UE, le Luxembourg continuera à s’impliquer en Afghanistan pour que les fragiles acquis des 20 dernières années restent valables, assure le gouvernement.
Depuis 2003, l’armée luxembourgeoise a effectué 49 rotations avec 333 personnes en Afghanistan au sein des missions FIAS et RSM, sans subir aucune perte humaine.
LQ