Accueil | Politique-Société | Désyndicalisation : l’OGBL mécontent

Désyndicalisation : l’OGBL mécontent


Le syndicat a pointé du doigt l’étude parue dans le périodique Regards qui semble bien loin de la réalité syndicale du pays.  (photo archives LQ/Julien Garroy)

Le syndicat OGBL a vivement réagi après la publication d’une étude sur les syndicats publiée par le Statec.

De mauvaises sources, des chiffres incohérents… une étude publiée par le Statec sur la désyndicalisation du pays a fait bondir l’OGBL. Par voie de communiqué, le syndicat a souligné que l’analyse, publiée dans le dernier numéro du périodique Regards paru jeudi, contenait «des erreurs manifestes». L’OGBL a constaté, en décortiquant le document, que les analyses et les conclusions contenues dans cette publication s’appuient sur des données erronées en ce qui concerne l’évolution des membres de l’OGBL.

Et d’expliquer : «Ainsi, à en croire la publication du Statec, l’OGBL aurait connu une forte régression au niveau de ses membres entre 2017 et 2019. Cette évolution ne correspond toutefois nullement à la réalité et l’OGBL la conteste donc formellement. Il semblerait que l’auteur de l’étude ait pris en compte les membres du FNCTTFEL-Landesverband dans le total des membres de l’OGBL pour l’année 2017 et qu’il ne l’ait pas fait pour l’année 2019 — ce qui fausse d’ailleurs également le nombre total de personnes syndiquées au Luxembourg avancé dans l’étude».

L’OGBL avance une piste pour comprendre cette erreur : «L’auteur semble avoir eu recours à différentes sources de données, même si seule l’OCDE est mentionnée comme telle dans l’étude (au niveau de l’OCDE, les chiffres concernant l’OGBL incluaient les membres du FNCTTFEL-Landesverband avant même son intégration en 2020, car l’OGBL représentait déjà à l’époque le Landesverband sur le plan international)».

En lisant cette étude, l’OGBL s’est étonné également que l’étude relève un fort recul de ses membres pour les années 2008-2011, alors qu’il s’est agi d’années au cours desquelles l’évolution des membres de l’OGBL a été au contraire positive, selon le syndicat. Enfin, l’OGBL est aussi fortement surpris en voyant que la publication indique que 2,7 % des personnes syndiquées au Luxembourg sont encore affiliées à la FEP-FIT, alors que celle-ci s’est dissoute en 2003 pour intégrer l’OGBL. «Ces membres devraient donc être ajoutés à ceux de l’OGBL, à moins qu’il s’agisse ici de données reprises par l’OCDE, d’année en année, sans qu’elles correspondent à une quelconque réalité puisque le syndicat en question n’existe plus depuis 19 ans», poursuit le communiqué.

L’OGBL a adressé un courrier à l’auteur de l’étude pour lui faire part de ces éléments qui «remettent largement en cause les analyses et les conclusions avancées dans celle-ci, en lui demandant par conséquent de la réviser et d’en informer la presse».