Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Statec a dévoilé ce mercredi 22 décembre, une vaste étude sur le bien-être des résidents du Luxembourg. Malgré la pandémie de Covid-19, le moral est au beau fixe, même si les perspectives d’avenir restent, elles, un sujet d’inquiétude.
Les résidents du Luxembourg se sentent mieux qu’il y a une dizaine d’années. C’est ce qui ressort de l’étude sur la “stabilité du bien-être » réalisée chaque année par l’institut de statistiques du pays. Si en une décennie, le moral des résidents a décliné, c’est en 2020 qu’il a retrouvé son niveau de 2010.
Dans le détail, c’est le domaine de l’emploi qui s’est dégradé, de même que ceux de l’éducation, du logement et des liens sociaux. Rien d’étonnant : l’année 2020 a été particulièrement éprouvante avec l’enchaînement des différents confinements ou mesures sociales restrictives.
À l’inverse l’amélioration la plus nette a été observée dans le domaine de l’environnement et dans une moindre mesure, dans le domaine de la “gouvernance et citoyenneté” et de “l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle”, souligne le rapport.
Une note de 7,6 sur 10
Pour certaines personnes, cette période turbulente a été bénéfique grâce à la possibilité de faire du télétravail et de passer ainsi plus de temps avec leurs proches. Pour d’autres en revanche, elle a été compliquée à cause des périodes de chômage, d’inactivité pour les indépendants, de solitude pour les personnes seules ou vivant dans des logements exigus.
Les différentes mesures prises durant la crise sanitaire (restrictions de déplacement, confinement, tests, télétravail, aides aux chômeurs, aux indépendants et aux entreprises) semblent avoir permis d’éviter aux ménages et aux personnes la dégradation de leur niveau de vie.
“La stabilité des indicateurs d’inégalité et de pauvreté confirme cela”, détaille le Statec. Ainsi, lorsque l’on demande aux résidents de noter sur une échelle de 0 à 10 leur satisfaction dans leur vie en 2020, ils donnent en moyenne un score de 7.6 avec une médiane de 8.0.
Perte de satisfaction pour les plus aisés
Ces chiffres sont identiques à ceux de 2019. Au-delà des indicateurs objectifs, on note aussi que les indicateurs subjectifs de bien-être collectés dans l’enquête (satisfaction dans la vie, satisfaction du temps consacré aux activités qu’on aime) indiquent une stabilité.
Une analyse plus fine selon le niveau de vie montre que ce sont les résidents les plus aisés, qui rapportent une perte de satisfaction entre 2019 et 2020.
Pour l’institut, il est “peut-être trop tôt pour mesurer l’impact du Covid-19 sur le bien-être des résidents. Il faudra certainement attendre la fin de l’année 2022 pour avoir une image plus nette de la situation”.
Incertitudes pour l’avenir
Pour ce début d’année 2021, les notes moyennes de satisfaction et sur le sentiment d’être heureux sont en nette augmentation.
Cette amélioration du bien-être subjectif et la hausse des affects positifs (solitude et anxiété) sont certainement liées, pour le Statec, à la “montée de la vaccination contre le Covid-19, au recul du taux d’infection sur les mois étudiés et à la quasi-reprise de l’activité économique, de la vie sociale”.
Seule la satisfaction dans la vie future stagne, montrant l’incertitude des résidents sur la fin de la pandémie et la reprise d’une vie normale.
SW
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