La FGFC demande que des mesures soient prises pour simplifier le travail des ressources humaines dans les communes.
La Fédération générale de la fonction communale (FGFC), le syndicat des fonctionnaires communaux, est montée au créneau pour dénoncer de nombreux problèmes concernant les services des ressources humaines des administrations communales. Ils sont aujourd’hui, selon elle, soumis à une pression de plus en plus forte. Ils sont confrontés à des changements constants de réglementation et de responsabilités, provoquant bien des soucis pour les équipes.
Le syndicat pointe aussi du doigt des recrutements incohérents et trop opaques. Certaines communes n’embauchent pas des fonctionnaires ou des employés communaux, mais font preuve d’une certaine créativité concernant les contrats en dehors de ces deux titres avec des conventions collectives différentes.
Cela porte atteinte aux principes du service public et oblige les équipes des ressources humaines à s’adapter à des contrats spécifiques négociés parfois avec ces candidats, d’après la FGFC. Le syndicat regrette également une défaillance au niveau du programme de formation continue des ressources humaines communales, qui n’est pas assez poussé et organisé.
La répartition des compétences pose aussi un problème, selon la FGFC. Le secrétaire communal est ainsi souvent contraint d’assumer en même temps les tâches du service des ressources humaines, notamment dans les petites communes. Bien que dans de nombreuses communes, le secrétaire communal fasse office de «chef d’administration», l’autorité légale appartient exclusivement au bourgmestre, soutient le syndicat, qui appelle donc à une répartition stricte des responsabilités et des compétences entre politiques et personnels.
En outre, de nombreux organigrammes et règlements internes de service (ROI) ne sont pas conformes aux exigences légales, ce qui rend encore plus difficile la clarification des responsabilités, selon lui. La situation est encore compliquée par le fait, selon la FGFC, que les responsables politiques transfèrent de nombreuses tâches aux services des ressources humaines sans fournir de directives claires avec à la clé une charge de travail accrue et des erreurs évitables.
La situation est telle que la FGFC indique que de nombreux membres du personnel quittent leur poste au service des communes, ce qui implique une rotation rapide du personnel et accentue les difficultés.
Le syndicat souligne néanmoins que la plateforme numérique e-MINT s’est avérée être un outil particulièrement utile pour aider les équipes des ressources humaines, organiser des formations continues et informer sur les exigences légales. La FGFC souhaite que les communes et les services de l’État réagissent et proposent aussi la création d’une école professionnelle pour les métiers administratifs qui permettent de faire fonctionner les communes.