Les diplômés luxembourgeois visant les hautes écoles sont défavorisés par rapport aux détenteurs de diplômes étrangers.
Actuellement, en l’absence de notes chiffrées, le diplômé luxembourgeois se voit défavorisé lors de candidatures à l’étranger. (Photo : Archives Le Quotidien)
Le diplôme d’accès à l’enseignement supérieur spécialisé («Fachhochschulreife»), acquis à la formation professionnelle, habilite son détenteur aux études en hautes écoles spécialisées, rappelle la députée Martine Hansen. Cette dernière constate cependant que «l’absence de notes chiffrées semble créer une situation injuste pour les diplômés luxembourgeois par rapport aux détenteurs de diplômes étrangers, notamment en ce qui concerne la candidature à une formation universitaire avec un nombre de places restreint par numerus clausus, ce qui est de plus en plus souvent le cas à l’étranger.» En raison d’absence de note chiffrée, le diplômé luxembourgeois est alors assimilé à la note la plus basse (par exemple à une moyenne de 4,0 en Allemagne). Par la suite, les étudiants luxembourgeois se retrouvent au bout du classement et l’accès à la formation universitaire leur est refusé, déplore la députée, qui demande donc au gouvernement ce qu’il compte faire pour y remédier.
> Changement prévu début 2015
Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, répond qu’«il est vrai que suite à la certification des premiers techniciens en 2013/2014 avec un accès aux études techniques supérieures, le ministère a été confronté à la question d’absence de notes chiffrées». Le ministère a donc décidé de mettre en place un système de conversion des mentions du système actuel de la formation professionnelle vers un système de notes chiffrées. Cette information, annonce le ministre, sera transmise dès la mise en place du système de conversion à tous les lycées concernés pour informer les élèves début 2015. Par ailleurs, «l’augmentation du nombre de jeunes qui terminent avec succès leurs études supérieures passe par un développement et une assurance accrus de la qualité des formations des enseignements secondaire et secondaire technique. Ce processus de longue haleine n’est mesurable qu’à long terme et il s’agit de poser les jalons dès le début de la formation pour permettre aux jeunes d’être bien orientés.» Ainsi, «la réforme de la formation professionnelle, les pistes poursuivies au niveau de la réforme des enseignements secondaire et secondaire technique et les grands axes du futur projet de loi sur l’orientation, poursuivent tous invariablement l’objectif d’augmenter le nombre de résidents qui accomplissent des études supérieures», conclut le ministre.
Le Quotidien