«Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre.» C’est avec cette citation, empruntée à l’écrivain britannique George Orwell, qu’une nouvelle formation politique au Grand-Duché, Déi Liberal, se présente dans un communiqué diffusé aux médias.
« Liberté », « individu ». Deux mots qui reviennent régulièrement tout au long de l’invitation adressée aux médias du pays. Vendredi matin, Déi Liberal, « l’unique association libérale du Luxembourg » fera les présentations officielles.
Le nouveau parti, lancé entre autres par des avocats et spécialistes du droit public, regroupe « des libéraux qui veulent mettre un terme à la politique social-démocrate qui menace la liberté individuelle ». Leurs alternatives sont « fondées sur les principes de l’École autrichienne de l’économie nationale ». Ils entendent surtout démontrer « que le libéralisme, souvent mal vu, propose des solutions intéressantes, comme un marché libre de l’éducation, l’abandon du monopole étatique de battre monnaie ou une réduction du pouvoir étatique. »
Cette liberté de tout un chacun, Déi Liberal la juge trop souvent bafouée, voire menacée par les hautes instances. « L’individu, esclavagé par l’État-providence » subit l’intrusion de « l’espionnage étatique » et des services de renseignements dans sa vie privée, dénonce encore Déi Liberal. Le groupe, dont le logo prend pour emblème l’envol d’un oiseau, s’émancipe notamment de l’action gouvernementale en matière d’éducation et d’emploi des jeunes. Déi Liberal pressent, par ailleurs, que « la politique monétaire actuelle de la BCE pourra être à la source de la plus grande crise monétaire, économique et sociale de l’Europe ».
Autant de sujets sur lesquels ces libéraux anti social-démocrate commencent à perdre leur sang froid. Estimant que le temps est venu « pour un renouveau politique ».
A. P.