« On était deux députés contre 58. » À l’heure de tirer le bilan de cette période de législature vendredi, déi Lénk estime avoir bien rempli son rôle d’opposition ces cinq dernières années.
« On est plus qu’un simple parti contestataire. On essaie de faire entrer la voix de la société civile dans la Chambre », soulève le député Marc Baum. Lors des législatives à l’automne 2013, déi Lénk a conquis un second siège à la Chambre : « Avec deux députés, on a réussi à ouvrir un certain nombre de fronts. À la différence du passé, on n’a pas seulement mené des combats défensifs .»
Leurs priorités : la hausse du salaire minimum, une sixième semaine de congé, l’accès au logement… Mais il n’y a pas eu que les sujets nationaux, rappelle le second député David Wagner. « Il y a aussi eu le TTIP, CETA… » Sans oublier le scandale LuxLeaks fin 2014.
Lors de son bilan, déi Lénk est aussi revenue sur ses trois propositions de loi. « C’est presque autant que le CSV qui a 23 députés », remarque David Wagner. Deux concernaient le logement, la troisième la révision de la Constitution. « C’est un peu effronté quand la majorité reproche aux partis de l’opposition de ne rien faire. Ce n’est pas vrai! »
La sensibilité politique constate qu’à l’approche des législatives d’autres partis se sont saisis de certains sujets pour lesquels elle avait déposé des motions. « Si on prend le bilan des cinq dernières années, on constate qu’on a réussi à influencer le discours public », conclut Marc Baum. Et David Wagner d’ajouter : «On était deux contre 58. Pour changer ce rapport de force, on entrera de manière offensive dans la campagne électorale. »
Fabienne Armborst