À l’inverse de Christophe Hansen, déi Lénk apporte son soutien à la démarche militante de Tilly Metz (déi gréng) ce mercredi matin à la base militaire belge de Kleine-Brogel, sans toutefois omettre de tacler les responsables politiques verts du Luxembourg.
«Libérez Tilly» : tel est l’intitulé, on ne peut plus clair, du communiqué diffusé mercredi après-midi par les députés luxembourgeois David Wagner et Marc Baum.
«Nous soutenons les protestations contre la poursuite de la militarisation à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe et nous saluons le fait que les politiciens verts semblent maintenant vouloir également s’opposer à cette évolution destructrice», notent les deux hommes, qui s’empressent aussitôt de critiquer la voie suivie par le gouvernement en matière de Défense, selon eux à l’opposé du combat de Tilly Metz.
François Bausch, cet ancien militant de la paix
«Il n’y a pas eu de voix critiques des Verts à la Chambre ces dernières années lorsque le budget militaire a été augmenté de 50%. Il en va de même pour l’achat de transporteurs militaires, de pétroliers, de satellites de communication et de surveillance. Le nouveau ministre écologiste de la Défense (et ancien militant pour la paix) François Bausch s’en tient également aux plans d’armement de la Défense jusqu’en 2025», détaillent-ils.
Et les deux hommes de donner rendez-vous aux Verts sur le projet de loi qui sera discuté en commission parlementaire la semaine prochaine sur les missions internationales de l’armée luxembourgeoise à l’étranger. «Cette loi représente une rupture radicale avec la politique étrangère luxembourgeoise des dernières décennies : à l’avenir, l’armée pourra opérer à l’étranger sans mandat de l’ONU et sa mission ne visera plus principalement à ‘maintenir la paix’», estiment-ils.
Déi Lénk renvoie ainsi déi gréng à leurs contradictions.
N.K./LQ