Déi Gréng sont montés au créneau vendredi pour fustiger l’adaptation du projet de loi sur la protection de la nature, visant à accélérer la construction de logements. De lourds reproches sont adressés au ministre Serge Wilmes, qualifié de «marionnette» du Premier ministre, cherchant à tout prix à «déréguler» au détriment de l’environnement.
L’ambition du gouvernement CSV-DP est de construire plus vite davantage de logements. À cet effet, les ministres de tutelle misent sur une simplification administrative et une réduction des obligations environnementales. Ce dernier point suscite l’ire de déi gréng, qui estiment que la future mouture de la loi sur la protection de la nature constitue une «attaque sur la biodiversité et la qualité de vie».
Le texte porté par Serge Wilmes cherche à trouver un meilleur équilibre entre construction de logements et protection de l’environnement. Une des mesures : laisser se développer un biotope pendant un maximum de 15 ans sur un terrain constructible, qui ne devra pas être compensé au moment du lancement du projet de construction. Le ministre de l’Environnement estime que cette mesure constitue un «bénéfice temporaire» pour la biodiversité.
«Le texte proposé n’accélérera pas la création de logements abordables. Au contraire (…), il ouvre la voie à la destruction d’habitats précieux sans remplacement, conformément au slogan « Détruire plus et plus vite« . Et ce, malgré les crises climatiques et de la biodiversité, et sans aucun fondement scientifique», tranchent déi gréng.
Le parti d’opposition propose notamment de soutenir davantage les communes pour verdir leurs espaces et introduire un «bonus climat» pour la création de zones vertes.