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De plus en plus de décrochage scolaire


Le nombre de "décrocheurs" augmente. (photo archives LQ)

Le ministère de l’Éducation nationale a publié ce mercredi sa 9e étude sur le décrochage scolaire au Luxembourg. Parmi les 1 643 élèves ayant quitté l’école en 2012-2013 sans diplôme ni certification, 779 sont des « décrocheurs » qui ont définitivement tourné le dos au système scolaire (649 sur 1680 en 2011-2012). Le taux de décrochage s’élève ainsi à 11,6% en 2012-2013, alors qu’il était de 9,2% l’année précédente.

Ce pourcentage s’était stabilisé autour de 9% entre 2008-2009 et 2011-2012 alors qu’il était de 17,2% en 2003-2004, première année de suivi des décrocheurs. Le Luxembourg avait ainsi atteint un taux inférieur à 10%, seuil visé par la Commission européenne dans le cadre de la stratégie 2020.

Parmi ces 779 « décrocheurs », le ministère relève que 88 ont trouvé un emploi (159 en 2011-2012), 51 sont inscrits dans une mesure d’emploi (67 en 2011-2012), 207 s’étaient réinscrits dans une école et ont à nouveau décroché (124 en 2011-2012), et 433 sont sans aucune occupation (299 en 2011-2012). Sur les 1 643 élèves sortis du système sans diplôme ni qualification en 2012-2013, le ministère relève que 415 se sont entretemps inscrits dans une autre école au Luxembourg (141 élèves) ou à l’étranger (274 élèves, essentiellement en Belgique). En 2011-2012, 304 jeunes s’étaient réinscrits au Luxembourg et 271 à l’étranger.

Ainsi, en comparant les chiffres 2012-2013 avec ceux de 2011-2012, on constate que beaucoup moins de décrocheurs se sont réinscrits dans une école au Luxembourg (141 contre 304) et que les décrocheurs sans aucune occupation sont bien plus nombreux (433 contre 299).

Enfi, 449 autres élèves n’ont pas pu être joints l’Action locale pour jeunes (ALJ) qui s’occupe du suivi personnalisé de tous les jeunes sortis de l’école sans diplôme (456 en 2011-2012). « La grande majorité de ces anciens élèves a très probablement quitté le pays », indique le ministère.

Groupes à risques

Certains groupes d’élèves risquent davantage de décrocher, selon l’étude : les garçons plus que les filles ; les élèves de nationalité étrangère ; les élèves de la 9e pratique ainsi que du régime professionnel ; les élèves avec un retard scolaire d’au moins deux années.

Les raisons du décrochage

Les jeunes contactés par l’ALJ invoquent principalement les raisons suivantes pour expliquer leur abandon scolaire : échec scolaire (raison invoquée par 24,6% des jeunes) ; mauvaise orientation (24,8%) ; incapacité à trouver un poste d’apprentissage ou résiliation du contrat (12,2%) ; manque de motivation à poursuivre une formation scolaire ou fréquenter l’ancienne école (8,2%) ; raisons personnelles (7%).

Quatre directions ont été retenues par le ministère pour réduire ce taux : un projet de loi sur la cohérence de l’orientation scolaire et professionnelle ; une offre scolaire plus diversifiée ; un symposium sur le décrochage scolaire organisé en juillet 2015 dans le cadre de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne ; un renouvellement du concept de remédiation comme alternative au redoublement.

Le Quotidien (source : communiqué du Ministère de l’Éducation nationale)

‘étude complète est téléchargeable ici en PDF.