Des accords-cadres conclus entre le Grand-Duché et six ONG à vocation humanitaire ont été renouvelés hier. Un appui essentiel aux missions de chacune.
Les six ONG, reçues hier par Romain Schneider (au c.), prolongent leurs « contrats » de deux à cinq ans. (Photo : Hervé Montaigu)
Les stylos ont froissé le papier dans les salons feutrés de la direction de la Coopération au développement, hier, à Luxembourg.
Quelques documents paraphés et signés, un large sourire éclairant les visages et des poignées de mains franches. Derrière les accords-cadres conclus entre six organisations à vocation humanitaire et le ministère des Affaires étrangères et européennes, via la Coopération luxembourgeoise, se dessine plus que le symbole d’un contrat moral. Entre les lignes, le texte traduit la promesse faite de pouvoir mener à bien des actions engagées d’un bout à l’autre de la planète.
Pour mesurer la présence à l’international du Grand-Duché et son implication, portée hier par la voix du ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, il suffit d’observer qu’actuellement « le nombre d’accords-cadres en cours s’élève à 17 » pour autant d’ONG. Leurs œuvres, ciblant le développement économique, l’action sanitaire et sociale, l’éducation ou l’accès à l’emploi, entre autres domaines d’intervention, sont subventionnées à hauteur de 80 % par le ministère.
> Gage de confiance réciproque
Les six ONG, invitées hier à renouveler leurs partenariats respectifs, voient leurs conventions prolongées d’une durée de deux à cinq ans. Formalisant, par ailleurs, une confiance réciproque basée sur « des projets cohérents et pertinents avec la stratégie du cadre ». Ce dernier définit « les exigences et l’aspect qualitatif de l’accord ». L’équivalent d’un cahier des charges à respecter pour espérer trouver l’appui de la Coopération luxembourgeoise.
Dans l’enveloppe posée sur la table pour la période 2015-2019, pas moins de 13,8 millions d’euros. De quoi assurer à chaque bénéficiaire « une plus grande flexibilité dans la gestion des projets ». Des pierres, de taille, à l’édifice humanitaire. Consolidant de fait les chantiers entrepris par les ONG Action solidarité tiers monde (ASTM), Guiden a Scouten fir ENG Welt (GS), Objectif tiers monde Haïti (OTM), les fondations Bridderlech Deelen et Caritas Luxembourg (BD-CAR), ONGD-FNEL, Frères des hommes (FDH).
En détail, justement, les initiatives soutenues se décomposent de la manière suivante : ASTM, dotée de quelque 5,3 millions d’euros, poursuivra ses efforts en matière de problématiques sociales en Amérique latine, en Asie et au Moyen-Orient. Avec 1,2 million d’euros en poche, GS mettra en place des programmes éducatifs (enseignement primaire et formation professionnelle) au Sénégal, au Niger et en Bolivie. OTM, renflouée de 1,7 million d’euros, remplira ses missions d’alphabétisation en direction de familles défavorisées de régions précaires en Haïti.
Du côté des fondations BD-CAR, les 2,6 millions d’euros octroyés serviront à financer des opérations de promotion de la paix, de prévention et règlement de conflits. ONGD-FNEL, nantie de 2 millions d’euros, proposera des services médicaux et un enseignement primaire au Népal. Quant à FDH, elle consacrera 720 000 euros au développement rural dans plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine.
En somme, de l’argent comptant et content pour tout le monde. Pas étonnant, donc, que les sourires aient été aussi larges et les poignées de mains à ce point franches au moment de la signature.
De notre journaliste Alexandra Parachini