Depuis le début de l’année, 650 personnes ont demandé une protection internationale au Grand-Duché, soit 114 de plus que sur la même période l’an passé. Les Kosovars en représentent près d’un quart, suivis par les Albanais, les Monténégrins et les Syriens. Le statut de réfugié est davantage accordé que les années précédentes.
Avec déjà 650 sollicitations entre le 1er janvier et le 31 juillet, le nombre de demandeurs d’asile au Luxembourg en 2015 devrait aisément dépasser celui des années 2013 et 2014 (respectivement 1070 et 1091), mais il restera bien en deçà des sommets atteints en 2011 et 2012 (plus de 2000 demandes).
Le Kosovo occupe la première place des pays d’origine en 2015, avec 154 demandeurs au 31 juillet, contre 67 pour l’Albanie, 58 pour le Monténégro, 57 pour la Syrie, 41 pour la Bosnie-Herzégovine et 35 pour la Serbie. La plupart viennent ainsi toujours des pays des Balkans, une constante depuis des années. En mars dernier, le ministre Jean Asselborn avait expliqué être « en train de discuter avec le Kosovo et le Monténégro, pour sensibiliser les gens là-bas et leur dire qu’il n’y a aucun sens à venir chercher asile au Luxembourg, vu qu’ils viennent de pays sûrs », et donc qu’ils ne sont pas éligibles à l’asile.
Car qui dit demande ne dit pas forcément acceptation. Loin de là. Ainsi sur les 801 demandes traitées depuis le début de l’année (et déposées pour la plupart en 2014), seules 103 personnes se sont vues reconnaître le statut de réfugié (soit à peine 13%). L’année 2015 pourrait malgré tout être une année record de nouveaux réfugiés au Luxembourg, devant les années 2013 et 2014 (respectivement 125 et 148 reconnaissances au total), et déjà bien au-dessus des années 2010 à 2012 (moins de 60 statuts de réfugiés accordés par an).
D’autant que ces statistiques ne tiennent pas compte des 74 personnes d’origine syrienne réinstallées au Luxembourg en mai dernier, lesquelles ont directement bénéficié du statut de réfugié. Ainsi dans les faits, le Grand-Duché compte déjà 177 nouveaux réfugiés depuis le 1er janvier.
Des personnes susceptibles de repartir dans leur pays d’origine : pas moins de 347 réfugiés ont effectué un retour volontaire entre le 1er janvier et le 31 juillet 2015, et 65 ont été contraints à un retour forcé.
Le Quotidien (source : Direction de l’immigration)