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Cycle 1 : un accord pour les tout-petits


Le président du Syndicat national des enseignants (SNE-CGFP), Patrick Remakel, le ministre Claude Meisch et la présidente de l'Association des institutrices et instituteurs de l'éducation préscolaire (AIP), Yola Hild. (photo Didier Sylvestre)

Le ministre de l’Éducation nationale, le président du Syndicat national des enseignants et la présidente de l’AIP ont signé un accord sur les lignes directrices de la politique éducative au cycle 1 du fondamental.

L’accord concerne les enfants de 3 à 6 ans et s’articule autour de trois points fondamentaux, selon le ministère : le plurilinguisme au cycle 1, l’adaptation des horaires de l’éducation précoce au rythme des enfants et, enfin, le rapprochement entre l’école fondamentale et les services d’éducation et d’accueil.

Les sourires étaient de circonstance, mardi, à l’occasion de la signature de cet accord, entre les trois parties concernées : ministère de l’Éducation nationale, Syndicat national des enseignants (SNE-CGFP) et AIP (Association des institutrices et instituteurs de l’éducation préscolaire).

Et pour cause, dans le cadre de cet accord, le ministère de l’Éducation nationale a estimé légitime de répondre par l’affirmative à un certain nombre de revendications formulées par le SNE-CGFP et l’AIP. «La signature de cet accord est le fruit d’un dialogue constructif», s’est d’emblée réjoui le ministre Claude Meisch qui a insisté sur les spécificités du cycle 1 par rapport aux autres cycles du fondamental. «Il faut des méthodes spécifiques adaptées à des enfants qui découvrent le monde. Dans ce sens, il faut que les enfants restent des enfants», a-t-il encore souligné.

Même son de cloche du côté du Syndicat national des enseignants et de l’Association des institutrices et instituteurs de l’éducation préscolaire : «Le ministère a répondu favorablement aux revendications émises dans nos cahiers des charges respectifs», s’est ainsi félicité Patrick Remackel, président du SNE-CGFP. Un consensus a donc «finalement été trouvé après de longues négociations et le ministère a pris ses responsabilités», selon les paroles de Patrick Remackel. De quoi ravir les trois parties, mais également et avant tout les bénéficiaires de cet accord : les parents et leurs enfants, les écoles, tout comme les services d’éducation et d’accueil.

Plurilinguisme : continuité privilégiée

Concrètement, le ministère de l’Éducation nationale met trois points primordiaux en exergue, dans l’accord signé, mardi.

Premièrement, il estime que le plurilinguisme au cycle 1 doit se faire en continuité avec le programme d’éducation plurilingue qui sera introduit dans les crèches en 2017/2018 pour les enfants de 1 à 4 ans. Afin de respecter à la lettre la transition ou «le changement de paradigme», une adaptation de la loi actuelle sur l’enseignement fondamental sera nécessaire, a précisé le ministre Claude Meisch. Dans ce cadre, ce dernier a indiqué que «le cycle 1 mettra en œuvre une approche plurilingue axée sur le luxembourgeois et le français, tout en valorisant les langues d’origine des enfants».

Sur un deuxième point, le ministère appelle à flexibiliser les horaires en faveur des enfants de 3 ans. «Pour mieux respecter les besoins des enfants qui fréquentent l’éducation précoce, le ministère invite toutes les communes à prévoir, dans l’horaire scolaire, une plage d’arrivée flexible le matin, entre 8 h et 9 h», dixit Claude Meisch.

Enfin, le ministère a mis l’accent sur une troisième avancée, à savoir le rapprochement entre école fondamentale et services d’éducation et d’accueil. En clair, les différentes parties signataires se sont mises d’accord sur la possibilité d’une utilisation commune de certains locaux des écoles fondamentales pour les activités relevant des services d’éducation et d’accueil, à la condition d’un accord préalable entre les différentes structures.

Claude Damiani