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CSV : une large majorité pour le non au droit de vote des étrangers


Le CSV campe sur ses positions et rejette l’idée d’une ouverture du droit de vote aux étrangers pour les législatives.

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La question du droit de vote figure au centre du référendum du 7 juin. (Photo : dapd)

Un Conseil national du CSV a eu lieu hier soir à l’issue duquel 84 % des membres ont déclaré soutenir le non à la question relative au droit de vote des étrangers. « On ne peut pas avoir d’unanimité sur une question de société telle que celle-ci », reconnaît Claude Wiseler, président de la fraction CSV à la Chambre des députés.

Le CSV campe sur ses positions et s’oppose au droit de vote des non-nationaux aux élections législatives. « Cela ne signifie pas que nous sommes contre le droit de vote des étrangers, car nous avons soutenu cette ouverture concernant les élections communales et européennes, mais c’est une réponse européenne dont nous avons besoin. Il faut que ce droit soit reconnu au sein de toute l’Union européenne », précise Laurent Zeimet, secrétaire général du parti.

Le CSV attend de connaître les modalités de la campagne pour le référendum qui seront dévoilées la semaine prochaine. Ainsi, le parti sera fixé sur le temps de parole dont il disposera pour les débats à la Chambre.

> Une campagne « calme »

« Ce n’est pas une campagne électorale classique. Les gens ne votent pas pour le parti cette fois », admet Claude Wiseler. La campagne du CSV sera donc informative et se consacrera à développer son argumentaire en laissant la polémique de côté. « On nous demande de donner une réponse en tant que parti. Je trouve cela normal. Mais je sais que des électeurs du CSV vont voter en faveur de ce droit de vote comme des électeurs socialistes vont s’y opposer », déclare Claude Wiseler.

Les jeunes chrétiens-sociaux (CSJ) sont plutôt favorables à l’ouverture du droit de vote aux étrangers. « Nous avons longuement discuté ce soir au sein de ce conseil national. Marc Spautz et moi, nous voulions que chacun puisse exposer ses arguments », poursuit le chef de la fraction.

Si certains, au sein de la fraction, se disent plutôt favorables à ce changement dans la Constitution, ils ne peuvent pas comprendre le sens de la proposition gouvernementale. « Les multiples conditions et le fait de limiter à un droit passif cette ouverture en font une mauvaise proposition qui passe à côté de son objectif. C’est une moitié d’ouverture ! », estime Claude Wiseler.

Le CSV compte mener sa campagne d’information d’une manière « simple, calme et impassible ». Le CSV privilégie toujours une simplification de l’accès à la nationalité qui permettrait alors aux nouveaux nationaux de participer passivement et activement à toutes les élections.

De notre journaliste Geneviève Montaigu