Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La nouvelle plateforme dédiée au covoiturage au Luxembourg « Copilote » a été lancée mardi par le gouvernement. Pour inciter le plus de monde à en faire usage, une partie des frais par trajet sera remboursée jusqu’à la mi-juillet.
Le développement d’une application gouvernementale était devenue une nécessité dans un pays où où les heures de pointe n’existent plus, tant la circulation est dense tout au long de la journée. D’après une enquête Luxmobil de 2017, le taux de remplissage moyen des véhicules sur les trajets domicile-travail n’est que de 1,2 personne. Soit « 250 000 sièges vides qui entrent chaque jour dans l’agglomération de Luxembourg-Ville », déplore le gouvernement.
La solution se niche pourtant dans le problème : des voitures qui circulent à vide pour au final se rendre au même endroit. Autre constat, les localités du Grand-Duché et frontalières mal desservies par les transports en commun incitent forcément à prendre le volant. De fait, le covoiturage devient l’option la plus « simple, économe et efficace » autant pour décongestionner les axes que pour réduire la pollution.
Incitations diverses
De là est née l’appli Copilote, gratuite, déclinée sur les appareils mobiles (Android et iOS). Dans un premier temps, les visiteurs peuvent effectuer une recherche de trajet sans obligation de s’enregistrer. Mais il est préférable de s’inscrire (toujours gratuitement) afin de profiter de l’intégralité des fonctionnalités. Le conducteur peut fournir toutes sortes d’informations utiles aux futurs occupants (heure et lieu de départ/arrivée, ambiance dans la voiture, taille de bagages acceptée etc), le tout répertoriés sur une carte.
Le conducteur peut demander une participation aux frais de déplacement, jusqu’à 10 centimes maximum par kilomètre. Les passagers pourront payer facilement via la plateforme.
Pour démocratiser Copilote, et ce jusqu’à 15 juillet, le passager pourra lui aussi obtenir un remboursement de son trajet à hauteur de 2 euros maximum. Le gouvernement compte par ailleurs sur la participation des entreprises, invitées à mettre en place des incitations au covoiturage comme par exemple des places de parking dédiées.
Le gouvernement planche par ailleurs sur la création d’infrastructures spécifiques au covoiturage, notamment des voies sur l’autoroute réservées aux véhicules qui transporteront au moins trois passagers.
