Covid-19 : le Luxembourg pourra effectuer 1,5 million de tests d’ici mars

Le ministère de la Santé a dévoilé ce jeudi matin les détails de la phase 2 de la campagne de tests à grande échelle. Une large frange de la population, frontaliers compris, va continuer à être invitée à passer un dépistage. Des tests sérologiques vont venir s’ajouter au programme.

Paulette Lenert, la ministre de la Santé, rappelle que le Luxembourg a été «parmi les précurseurs à faire tester les personnes asymptomatiques» pour mieux cibler la propagation du coronavirus. La phase 1 de la campagne de tests à grande échelle a été concluante. Le projet de recherche est aujourd’hui transformé en véritable stratégie de dépistage. Le principe ne change pas : au fil des semaines et mois à venir, des échantillons de la population seront invités à passer un test dans une des stations de tests qui restent déployés à travers le pays. Le dépistage est volontaire et gratuit.

«La phase 1 nous a permis d’avoir une première image sur la circulation du virus au sein de la population. Sur base des enseignements qui ont pu être tirés, on va appliquer une stratégie plus ciblée. Il ne sert à rien de tester à l’aveugle mais de faire preuve de flexibilité», explique Paulette Lenert. Comme jusqu’à présent, des échantillons par ménages et régions seront invités à se faire tester. Il en ira de même de différentes catégories de salariés avec un accent qui sera plus particulièrement mis sur les secteurs d’activités générant beaucoup de contacts : médecins, personnel de santé et de soins, Horeca, police, armée, enseignants, lycéens ou encore personnel du secteur de l’aviation.

L’invitation par lettre aura une validité de deux semaines

Même si leurs résultats de tests ne sont plus communiqués en public, les frontaliers pourront continuer à participer à la campagne de testing au Luxembourg. «Leurs résultats sont communiqués aux autorités compétentes de leur pays de résidence», précise la ministre de la Santé.

En pratique, des lettres d’invitation seront envoyés. Le code pour prendre rendez-vous sera valable deux semaines. Huit stations de test vont fonctionner dans un premier temps (lire ci-dessous). Les rendez-vous peuvent être pris en ligne ou par téléphone. Précisions : le test se fera par frottis de gorge, le test nasal n’étant plus une obligation.

Les tests au retour d’un voyage restent disponibles

La possibilité de se faire tester au retour d’un voyage, que ce soit directement à l’aéroport de Luxembourg, ou dans une des stations de tests, restera en vigueur.

Le ministère de la Santé déploie également ensemble avec ses partenaires (Laboratoires Réunies et Ecolog) une station de test mobile à bord d’un bus. «Il pourra se déplacer pour tester de manière ciblée des résidents de maisons de soins et de repos ou encore des personnes sans domicile fixe. Le bus sera aussi déployé en cas de foyer d’infection majeur», explique Paulette Lenert.

D’ici mars, une capacité de 1,5 million de tests est fourni par le ministère de la Santé. Le maximum de dépistages par semaine est fixé à 53 000 échantillons.

Une autre nouveauté est que des tests sérologiques seront proposés dans le cadre du dépistage massif. Les citoyens invités pourront passer ce test sanguin qui permettra de définir si des anticorps ont été développés après une infection asymptomatique. Il s’agit d’un élément supplémentaire pour mieux cibler le virus.

Consultez un médecin en cas de symptômes

En cas de symptômes, il faut de suite prendre contact avec son médecin pour se faire prescrire une ordonnance afin de passer un test de diagnostic. «En aucun cas, il faut attendre son invitation pour passer son test», insiste la ministre de la Santé.

«Le succès de la campagne ne sera pas mesurée par le nombre de tests positifs. Notre souhait est de pouvoir retrouver grâce aux dépistages à grande échelle une plus grande normalité. En participant aux tests, vous faites partie de la solution», conclut Paulette Lenert.

La phase 2 des tests à grande échelle va coûter quelque 60 millions d’euros.

David Marques