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Coronavirus : « Pas de raison de paniquer au Luxembourg »


Le Dr Schmit a tenu à donner des nouvelles "rassurantes". (photo Alain Rischard)

Le ministère de la Santé a convié la presse ce lundi après-midi à une conférence sur l’épidémie de coronavirus qui secoue la planète. Pour rassurer. Car a priori, le Luxembourg ne compte aucun cas de cette pneumonie virale.

L’invitation pour 16h30 est tombée dans les boîtes mail des rédactions à peine trois quarts d’heure auparavant. Ce qui n’a pas manqué de susciter l’inquiétude quant à l’éventualité d’un cas, sachant que trois ressortissants ont été rapatriés récemment de Wuhan, foyer de l’épidémie qui a déjà tué des milliers de personnes à travers le monde.

Comme beaucoup dans le pays, à l’instar des écoles européennes qui ont renforcé lundi leurs mesures de précaution, l’on s’est fait du mauvais sang pour rien, a assuré le Dr Schmit, du ministère de la Santé. « Il ne faut pas paniquer » à l’heure actuelle. « L’épidémie n’est pas là, même si elle est proche. » Et quand bien même le virus passait les frontières, les autorités sont formelles : « Nous sommes bien préparés ».

Ne pas se faire dépister pour rien

Interrogé sur le nombre chambres spécifiques disponibles au Centre hospitalier de Luxembourg, le Dr Schmit a fait état de « six chambres à pression négative pour réaliser des isolements, même si la pression négative n’est pas nécessaire pour le coronavirus ». D’ailleurs, a-t-il ajouté, il est possible de procéder comme en Italie – qui compte à ce jour sept morts et plus de 220 contaminations – avec « de nombreux de malades dont l’isolement est fait à domicile, en évitant tout contact avec l’extérieur ».

Le Dr Schmit en a profité pour adresser un message de sensibilisation à la population. « Si vous venez d’une région concernée par l’infection, manifestez-vous et téléphonez à l’Inspection sanitaire. On préfère tester des gens en trop plutôt que de ne pas tester des gens qui seraient malades et avoir des malades qui nous échappent », a précisé le médecin.

Toutefois, a-t-il insisté, il est inutile de se faire dépister si l’on ne présente pas de symptômes, « car le test ne serait pas fiable » et engendrerait une surcharge de travail pour le Laboratoire national de santé.

Pour conclure, le médecin affirme n’avoir aucune crainte « quant à la capacité de notre système de santé à accueillir des malades ».

LQ