Le personnel soignant est le premier sur le front. Dans certaines maisons de soins, la situation se complique.
Face à la propagation du coronavirus la situation commence à être plus que tendue dans certaines maisons de soins. À Bertrange notamment, on nous a fait état d’au moins un cas positif confirmé. Cela ne risque pas d’être le seul. D’autres résultats de tests sont attendus, nous apprenait-on vendredi matin. Sur le terrain, l’épuisement du matériel de protection – masques et gants – inquiète sérieusement le personnel.
Contacté par nos soins vendredi matin, le secrétaire central du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs à l’OGBL, Pitt Bach, confirme la problématique du matériel dans tout le secteur. À l’heure actuelle, les soins seraient en général administrés sans masque. Le matériel ne serait utilisé qu’en cas de suspicion. «Il y a le souci d’éviter une pénurie en cas de pic», précise-t-il. Il a aussi eu vent de la situation à Bertrange : «Il y a bien un problème. Ils ne savent pas quand le matériel leur sera livré. Ce qui pose des questions pour l’équipement du personnel sur le terrain. Ils s’arrachent les cheveux…»
«C’est extrême»
Actuellement, les délégués du personnel seraient aussi sur le terrain pour donner un coup de main. «Du moment qu’un cas a été détecté dans une structure accueillant une population vulnérable, il est d’autant plus important de se donner les moyens», rappelle Pitt Bach.
Mais pas uniquement de Bertrange, des échos inquiétants lui ont été remontés. «Dans certaines maisons de soins, le personnel veut porter ses propres masques. Mais on leur refuse.» «C’est extrême», poursuit notre interlocuteur. «Car cela n’a pas d’impact sur le stock de matériel de l’établissement.»
La situation est compliquée. Elle continuera à évoluer d’heure en heure. Sur les ondes de nos confrères de RTL vendredi matin, Marc Fischbach, président de la Confédération des organismes prestataires d’aides et de soins (Copas), indiquait que ces dernières heures les nouvelles avaient pris une bonne tournure en ce qui concerne les masques de protection.
Le secteur de soins aurait reçu la réponse positive de pouvoir recourir aux réserves nationales du gouvernement. Mais à l’heure où il parlait, la question de la répartition n’était toutefois pas encore clarifiée…
Fabienne Armborst