Seule candidate, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, s’apprête à prendre les rênes du parti libéral, samedi, lors du congrès du DP.
Il n’y aura aucun suspense, au congrès national du DP prévu samedi et qui doit procéder à l’élection d’un nouveau leader. Une fonction que s’apprête donc à remplir la ministre de la Famille et de l’Intégration qui a, depuis quelques semaines, révélé les noms de ceux qui vont l’accompagner. Corinne Cahen a décidé de s’entourer de jeunes figures du parti, avec le député-maire de Mondorf-les-Bains, Lex Delles, le député Max Hahn, échevin de Dippach, comme nouveaux vice-présidents auxquels s’ajoute un troisième vice-président en la personne du secrétaire d’État, Marc Hansen. L’actuel secrétaire général, Gilles Baum, sera remplacé par le président des jeunes libéraux, Marc Ruppert.
Aucun autre candidat ne s’est présenté pour succéder au très charismatique Xavier Bettel, qui a mené son parti à la victoire en octobre 2013 lors des élections anticipées. Bien que novice dans l’arène politique, Corinne Cahen a su s’affirmer à son poste de ministre de la Famille et de l’Intégration en s’emparant d’abord de la réforme des allocations familiales, puis en gérant la crise migratoire avec une rare efficacité. Des dossiers qui l’ont propulsée sur le devant de la scène, faisant d’elle une des ministres les plus médiatiques de ce gouvernement.
Deux échéances à moyen terme
Mais Corinne Cahen, comme Xavier Bettel, a su très vite tirer avantage des réseaux sociaux, et notamment de Facebook, où la ministre de la Famille reste active. Elle a tout d’une meneuse et devrait pouvoir relever le défi de diriger un parti qui doit affronter deux échéances électorales à moyen terme. Les communales en 2017 et les législatives en 2018.
Le congrès de samedi ne sera qu’une pure formalité. D’aucuns, au sein du parti, avaient pourtant émis le souhait que le prochain président vienne des rangs de la fraction parlementaire et non pas du gouvernement, afin de ne pas répéter l’erreur commise pendant la campagne du référendum, où le Premier ministre Xavier Bettel s’est confondu avec le président du DP.
Geneviève Montaigu