Jusqu’au 1er novembre, les pays du monde entier sont réunis en Colombie pour la 16e Convention des Nations unies sur la diversité biologique. Le Luxembourg était présent mais selon le Mouvement écologique, le pays manque les objectifs qu’il s’est fixé.
Le ministre de l’Environnement est à Cali, en Colombie, pour la COP16 biodiversité. S’il a voulu mettre en avant la finance verte à la luxembourgeoise et apporter l’expertise du pays, le Mouvement écologique (Méco) est plus critique sur l’apport du Grand-Duché dans ce domaine.
«Il est extrêmement préoccupant que, seulement un mois avant la conférence internationale sur la biodiversité, les États membres de l’UE aient voté en faveur de l’abaissement du statut de protection du loup – le Luxembourg soutenait cette décision, regrette le mouvement. Cela paraît presque schizophrène quand on sait que, lors de la conférence mondiale sur la biodiversité, on demande aux pays du Sud global de redoubler d’efforts pour protéger leurs grands prédateurs…»
Des subventions «nuisibles à la nature»
Pour le Méco, le Luxembourg passe complètement à côté de ses objectifs en matière de biodiversité et doit prendre ses responsabilités s’il veut convaincre d’autres pays. Il cite en exemple l’orientation de la politique agricole dont les aspects relatifs à la biodiversité sont laissés de côté, les avancées très lentes des mesures inscrites dans le plan national de protection de la nature ou encore la diminution des habitats protégés comme les prairies maigres de fauche.
«En outre, le Luxembourg continue d’alimenter la crise de la biodiversité par une politique de subventions mal orientée – des subventions nuisibles à la nature – et les mesures offensives de protection de la nature n’avancent que timidement», ajoute le Mouvement écologique.
S’il reconnait l’importance de ce genre de conférences et la nécessité pour Serge Wilmes d’y participer, le Méco en attend donc beaucoup plus du gouvernement. «La crédibilité politique – et le succès de la protection de la biodiversité – s’obtiennent avant tout par des actions concrètes dans son propre pays. C’est là que le ministre Wilmes, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, est enfin appelé à agir de manière conséquente.»