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Coopération : le Luxembourg, un pays généreux


Romain Schneider, en 2015, lors de la signature d'un programme de coopération avec le Mali. (Photo : Editpress)

En 2015, l’aide publique au développement luxembourgeoise a atteint 325 millions d’euros.

Le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, a présenté, mardi, aux parlementaires le rapport annuel 2015 de la coopération luxembourgeoise au développement.

Le Luxembourg consacre une part toujours conséquente de son RNB à l’aide au développement. Si en 2015 elle n’atteint pas la barre de 1 % fixée traditionnellement par le gouvernement, c’est la conséquence, précise celui-ci, «d’une forte réévaluation du RNB en cours d’année (+13 %) et non d’une baisse du volume financier en termes absolus».

Quoi qu’il en soit, avec un ratio de 0,95 %, il n’y a pas de quoi rougir : le pays compte parmi les cinq premiers donateurs au monde, qui honorent par là leur engagement pris en 1970 au sein des Nations unies de consacrer au moins 0,70 % de leur RNB au développement. Et en 2015, les 0,95 % luxembourgeois ont représenté 324 941 071 euros.

Mardi, Romain Schneider, le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, a présenté le rapport annuel 2015 devant la commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration. Le ministère des affaires étrangères et européennes gère 83,76 % de l’Aide au public au développement (APD) luxembourgeoise.

Renseignant sur l’utilisation des crédits de l’aide publique au développement (APD) luxembourgeoise et du Fonds de la coopération au développement, le rapport fait état de «trois grands rendez-vous internationaux».

L’un, la troisième conférence internationale sur le financement du développement, a eu lieu du 13 au 16 juillet à Addis-Abeba en Éthiopie. À cette occasion a été adopté un programme d’action sur le financement du développement. Un deuxième temps fort s’est tenu du 25 au 27 septembre à New York, il s’agissait du sommet des Nations unies consacré aux nouveaux objectifs de développement durable (ODD). Enfin, le troisième rendez-vous était la conférence sur le climat, la COP21, à Paris en fin d’année.

Mais 2015 a également été l’année européenne pour le développement, tout comme celle de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.

Retrait progressif du Vietnam et du Salvador

Comme le soulignent les auteurs du rapport, un des objectifs de l’année européenne pour le développement a été de «sensibiliser de nouveaux publics aux actions de développement et à la responsabilité et à l’intérêt de tout un chacun». Dans ce contexte, un grand nombre d’évènements ont été organisés à destination du grand public, des jeunes ou encore de milieux professionnels.

Les neufs pays avec lesquels le Luxembourg est en partenariat de coopération sont le Nicaragua et le Salvador en Amérique centrale, le Cap-Vert, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger en Afrique. En Asie, le Luxembourg entretient des coopérations avec le Laos et le Vietnam. Comme le précise le rapport, il est prévu que la coopération luxembourgeoise se retire progressivement dès 2016 du Vietnam et du Salvador, «tous deux étant maintenant des pays à revenu intermédiaire», comme le notent les auteurs.

Le Luxembourg continue en revanche à occuper un rôle de premier plan dans le secteur de la formation professionnelle au cap Vert, au Sénégal et au Burkina Faso. Il est également très présent dans le secteur du tourisme au Nicaragua et dans le secteur de la santé au Kosovo. Prochainement, le Luxembourg prendra au Niger la relève de la coopération danoise en reprenant les activités dans le secteur hydraulique dans les régions de Diffa et de Zinder.

Frédérique Braun