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Conventions culturelles : le soulagement


C’est avec fermeté et ouverture que la ministre de la Culture, Maggy Nagel, entend réformer le secteur conventionné culturel. Dans le milieu, au profit de tous, la panique a cédé la place au réalisme.

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Non, le secteur culturel luxembourgeois n’est pas mort. (Photo : archives Le Quotidien)

À l’été 2014, les associations culturelles conventionnées avaient reçu des questionnaires dont le but était de renseigner le ministère de la Culture sur leurs missions, leurs objectifs et leurs finances et sur la base desquelles allaient être renégociées de nouvelles conventions.

Entre le questionnaire et la décision ministérielle, quatre mois se sont écoulés, temps de transition et d’incertitude pour de nombreux acteurs de la vie culturelle luxembourgeoise, inhibés au niveau tant du calendrier que des finances durant cette période d’attente.

Mais les pires craintes se sont révélées infondées, ne serait-ce que parce que Maggy Nagel, dans ce dossier, avait peu à gagner et beaucoup à perdre comme ministre de la Culture. Chaque association dont la convention a été ajustée a eu droit à une entrevue au ministère, qui a procédé non pas « maison par maison, mais secteur par secteur », comme tenait à le préciser Maggy Nagel, hier matin à l’hôtel Terres rouges, à Luxembourg.

En tout, sur 71 conventions, 60 ont été renouvelées et 9 remplacées par des subsides. Une convention n’a pas été renouvelée (celle de l’université du Luxembourg qui n’aurait pas renvoyé son questionnaire) et une autre est en suspens (celle de l’Espace culturel Grande Région). Par ailleurs, deux conventions nouvelles ont été signées.

Parmi celles-ci, la plupart sont pluriannuelles, c’est-à-dire valables entre 2015 et 2018. Une dizaine seront renégociées en fin d’année.

Globalement, 24 associations recevront plus d’argent. Pour 22, rien ne changera, mais 14 autres devront faire avec moins à l’avenir (dont la Fédération luxembourgeoise des éditeurs de livres et le Trifolion d’Echternach). Maggy Nagel estime donc « qu’au lieu d’économies, les allocations ont augmenté ».

Désormais, chaque secteur dispose d’un interlocuteur pour permettre un suivi « plus précis » et un « échange plus vivant ».

En outre, le versement des allocations se fera-t-il à l’avenir en deux temps, avec 90 % qui seront versés jusqu’à mars prochain et les 10 % restants sur présentation du budget prévisionnel. Tous les deux ans, un questionnaire à l’image de celui de l’été 2014 sera envoyé aux associations culturelles afin d’analyser leur situation.

Le ministère a d’ailleurs exprimé son attachement au système des subventions, « moins compliqué », selon la ministre.

De notre journaliste Frédéric Braun


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