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Conventions collectives : CSV et DP se ravisent 


Le ministre Mischo évoque un «malentendu». (Photo : archives lq/julien garroy)

Les deux partis de la majorité gouvernementale soutiennent le droit «exclusif» des syndicats à négocier et signer les conventions collectives. Il s’agit d’une volte-face après trois mois de tergiversations.

La Chambre des députés a adopté, hier, à l’unanimité une motion invitant le gouvernement à «continuer à reconnaître le rôle exclusif des syndicats (…) dans la négociation et la signature de conventions collectives de travail». Ces derniers mois, ce principe fondamental du dialogue social avait été remis en question, avec une large mobilisation des syndicats à la clé.

Encore fin octobre, les partis de la majorité conservatrice-libérale refusaient de voter une motion identique, introduite à l’époque par Djuna Bernard (déi gréng). Hier, Georges Engel (LSAP) est revenu à la charge, toujours soutenu par déi gréng, mais aussi déi Lénk et le Parti pirate. En fin de compte, CSV et DP ont décidé de se raviser. L’ADR a aussi voté en faveur du texte.

«Le CSV maintient que les syndicats doivent avoir le droit de signature exclusif», s’est contentée de commenter Stéphanie Weydert. «Le DP en fait de même», ajoute Corinne Cahen. Des propos qui ont eu le don d’irriter les orateurs de l’opposition. Djuna Bernard évoque ainsi une «situation vraiment inutile», provoquée par un supposé «malentendu» entre le ministre du Travail, Georges Mischo, et le camp syndical. «Je ne veux pas trop croire à cette théorie», renchérit Sven Clement (Parti pirate). «Nous soutenons la volte-face du CSV. Cela ne peut toutefois seulement constituer un premier pas. Les conventions collectives risquent toujours d’être vidées de leur essence», met en garde Marc Baum (déi Lénk).

«Je suis content que l’opposition de la société civile ait fini par payer. Or, avec une plus grande sensibilité pour le dialogue social, on aurait pu éviter beaucoup de dégâts», termine Georges Engel.

Le ministre Mischo a tenu à souligner «ne jamais avoir eu l’intention de remettre en question l’exclusivité» accordée aux syndicats. Lundi, il avait évoqué un «malentendu» dans un entretien accordé à la radio 100,7.