Le ministre de la Sécurité intérieure, François Bausch, et le directeur général de la police, Philippe Schrantz, ont précisé ce qui sera autorisé à partir d’aujourd’hui dans le cadre du déconfinement.
«Les gens se sont en très grande majorité autoresponsabilisés depuis le début du confinement et je les en remercie. Il y a eu, en effet, très peu de plaintes, et j’estime que la population a bien compris le message véhiculé par le gouvernement, message relatif aux recommandations de sécurité sanitaires», a d’emblée souligné le ministre François Bausch, vendredi, en guise de bilan provisoire du non-respect des règles sanitaires durant le confinement.
«Tout citoyen a des droits et des voies de recours existent», a encore signalé le ministre Bausch. En effet, 40 plaintes ont été déposées durant cette période de sept semaines de confinement. Elles se répartissent comme suit : 26 plaintes ont été déposées auprès des services de police, 5 auprès du ministère de la Sécurité intérieure et 9 auprès de l’Inspection générale de la police (IGP). Parmi ces 9 dernières plaintes, 3 ont été retenues : 2 d’entre elles feront l’objet d’une enquête administrative, tandis qu’une enquête a également été ouverte pour la dernière plainte, mais secret de l’instruction oblige, le ministre n’a pas souhaité s’épancher davantage sur les causes de celle-ci.
Ce qui est permis
François Bausch et Philippe Schrantz ont également évoqué les activités qui redeviennent permises à partir de ce lundi :
– Le fait de pouvoir se réunir dans un lieu public en n’excédant pas 20 participants et tout en respectant les consignes sanitaires qui restent d’actualité jusqu’à nouvel ordre. «Les fêtes ou rassemblements dans un jardin privé, par exemple, ne sont pas autorisés, selon les conditions citées plus haut», a précisé François Bausch.
– La possibilité de recevoir, à domicile, 6 membres de la famille ou amis, «afin de pouvoir renouer avec des contacts sociaux», a ajouté le ministre, tout en appelant au «bon sens» de chacun en respectant les consignes (éviter les danses trop rapprochées, par exemple, ou encore «ne pas inviter 4 personnes si la table à manger n’est que prévue pour 3 personnes»…)
– En ce qui concerne les transports publics, le port du masque reste obligatoire. «Cette mesure fonctionne relativement bien, si ce n’est les retours négatifs de quelques chauffeurs qui ne sont parvenus à faire respecter cette consigne dans leurs bus; pour rappel, si les 2 mètres de distance ne peuvent être respectés et que le voyageur ne porte pas de masque, le procès-verbal établi par la police s’élève à 145 euros», selon le ministre de la Sécurité intérieure. Par ailleurs, François Bausch a annoncé la levée des restrictions de circulation, ainsi que le retour de la possibilité de pratiquer certaines activités : «Il sera possible de circuler librement et de pratiquer certaines activités, mais sous conditions. Il faudra voir, durant les 3 prochaines semaines, si le gouvernement peut avoir la maîtrise du virus, de par l’auto-responsabilisation des gens» a finalement souligné le ministre François Bausch.
6 000 contrôles déjà effectués
De son côté, le directeur général de la police grand-ducale, Philippe Schrantz, a présenté quelques chiffres liés à la criminalité ordinaire, ainsi qu’aux infractions relatives aux règles sanitaires. «Depuis le début de la crise, les chiffres ne sont pas constants, et ils sont en baisse au cours des dernières semaines du confinement. Parallèlement aux patrouilles en charge de la criminalité ordinaire, des patrouilles spécifiques Covid-19 ont travaillé 24 h/24 et 7 j/7. Tous les agents de l’administration policière ont été mobilisés dans cette lutte et même du personnel administratif. Au total, 6 000 contrôles ont été effectués sur les 7 semaines», a indiqué Philippe Schrantz.
Dans ce cadre, 2 000 avertissements taxés ont été dressés, la plupart d’entre eux pour des déplacements non autorisés. Environ 80 procès-verbaux ont été établis à l’encontre de cafés ou de commerces qui avaient bravé l’interdit en ne fermant pas leurs portes, ainsi que dans des cas de fêtes privées non autorisées. «De manière générale, j’estime que les gens ont bien respecté les règles», a souligné le n°1 de la police qui a également évoqué que seuls 26 messages critiques envers l’action de la police étaient parvenus dans les commissariats virtuels (e-commissariat); « cela est peu », a-t-il jugé.
D’autres priorités dès aujourd’hui
Avant, pour lui, de délivrer à nouveau un message concernant la ligne que s’est fixé la police : «Notre approche est de verbaliser que si la situation nous l’oblige à le faire en dernier recours.»
À partir d’aujourd’hui, les forces de l’ordre se focaliseront sur trois types d’infractions : le non-port du masque, le dépassement du nombre de personnes rassemblées dans un lieu public (pour rappel : ne pouvant excéder 20 personnes) et le non-respect du nombre de personnes réunies à domicile (pas plus de 6 personnes); tout en sachant que le nombre de cas liés à de la criminalité «classique», de même que les accidents de la route reprendront leur rythme habituel d’avant-confinement. De plus, il a été annoncé que la présence policière sera accrue sur le terrain. Cela dit, les contrôles relatifs aux trajets essentiels ou pas, seront levés.
Mais attention, pas question pour les citoyens de se relâcher, a mis en garde le chef de la police : «En cas d’infraction constatée à partir de lundi, nos agents verbaliseront directement, car la phase de sensibilisation et d’une certaine tolérance ne sera plus d’actualité.»
Claude Damiani
Pas tres claire cette mise au point.
Recevoir 6 membres de la famille et ou amis chez soi , et interdit d etre au jardin avec , car considéré comme RASSEMBLEMENT DANS 1 JARDIN .!!?
Voyont soyons sérieux , 6 membres de famille et amis, et ibterdit d etre ebsemble dans jardin !! Meme en respectant distantation !!???