Le parquet a «classé sans suites pénales» le dossier concernant la construction d’une étable par les parents de la ministre.
En marge de l’affaire de la cabane de jardin de l’ex-bourgmestre de Differdange Roberto Traversini, la ministre de l’Environnement s’était vu attaquer sur un autre front, plus personnel. Le bourgmestre chrétien-social d’Echternach, Yves Wengler, était en effet monté au créneau pour dénoncer la construction supposée illégale d’une étable sur le terrain du moulin de Lauterborn, appartenant aux parents producteurs de la ministre. Comme dans l’affaire Traversini, l’opposition parlementaire, emmenée par le CSV, avait émis le reproche d’un défaut d’autorisations pour la réalisation d’une chape en béton pour reconstruire l’étable, détruite par les inondations ayant touché le Mullerthal en été 2018.
Début octobre, Carole Dieschbourg avait souligné ne s’être pas immiscée dans le dossier. Luc Zwank, directeur adjoint d l’administration de la Gestion de l’eau, avait justifié les travaux en zone verte par l’urgence de prendre des mesures anti-crues après les inondations dans la région. Tous les riverains concernés par les inondations auraient été traités de la même manière, avait-il souligné lors d’une conférence de presse.
Cela n’a pas empêché que les parquets de Luxembourg et de Diekirch aient été saisis pour examiner la conformité de l’autorisation pour la construction de la dalle de béton et de l’étable. Au départ, l’autorisation du ministère de l’Environnement, datant du 26 mai 2003, avait ordonné une construction de l’étable pour bétail sur sol nu. Lundi, le parquet de Diekirch a indiqué dans un communiqué qu’«après analyse» du dossier, les «faits concernant l’abri pour bétail (…) ne peuvent plus faire l’objet d’une poursuite pour cause d’extinction de l’action publique par prescription».
L’autorisation de 2019 jugée légale
Pour ce qui est de l’autorisation délivrée le 11 janvier 2019 visant la reconstruction de l’étable, «il n’existe aucun indice que celui-ci ne serait pas conforme à l’autorisation délivrée par le ministère de l’Environnement», souligne le parquet de Diekirch.
De son côté, le parquet de Luxembourg dit être «arrivé à la conclusion que les éléments portés à sa connaissance ne justifient pas qu’une enquête préliminaire soit déclenchée pour éclairer les conditions dans lesquelles cette autorisation du 11 janvier 2019 a été émise».
Conclusion : «Les parquets de Diekirch et de Luxembourg ont partant classé ce dossier sans suites pénales».
Pour ce qui est du volet Traversini, le tribunal administratif doit encore trancher sur la légalité de l’autorisation délivrée. Le député du CSV Michel Wolter avait également saisit le parquet de Luxembourg pour faire toute la lumière dans cette affaire politique, ayant éclaboussé la ministre de l’Environnement.
David Marques
pas étonnant du tout, il y a justice et justice ici: pour une ministre et sa famille tout va bien, elle s’écrit sa propre autorsiation, pour monsieur ou madame x il faudrait démolir le tout, cf Waldhaff…