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Conseil de l’UE à Luxembourg : « Une présidence particulièrement difficile » [photos]

  • Toute la "famille" UE réunie. (Photo eu2015lu.eu)

  • Photo eu2015lu.eu

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  • Photo Jean-Claude Ernst

  • Photo Jean-Claude Ernst

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  • Photo Jean-Claude Ernst

  • Photo Jean-Claude Ernst

  • La Place Guillaume-II, parking des voitures officielles (Photo DM)

  • Devant la Chambre des députés, des touristes attendent l'arrivée des Commissaires européens. (Photo DM)

La présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE a été lancée ce vendredi avec la visite de la Commission européenne à Luxembourg. À cette occasion, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a souligné les importants enjeux de cette présidence tout en soulignant sa confiance dans le gouvernement luxembourgeois pour mener à bien une mission.

Malgré la crise à laquelle doit faire face l’UE en ce mois de juillet caniculaire, l’ambiance était détendue vendredi matin dans la cour d’accueil du Centre de conférences du Kirchberg. Arrivée avec un léger retard depuis Bruxelles, la Commission européenne, emmenée par son président luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a été chaleureusement accueillie par les membres du gouvernement luxembourgeois.

Le Premier ministre, Xavier Bettel, en tête, a accueilli son prédécesseur en luxembourgeois. « C’est avec plaisir, mais aussi avec soulagement, que la Commission européenne s’est déplacée aujourd’hui au Luxembourg car nous connaissons de la meilleure des façons possibles nos interlocuteurs », dira plus tard Jean-Claude Juncker, de retour sur ses terres après avoir été chassé du pouvoir à l’issue des élections anticipées d’octobre 2013.

Vendredi, il n’y avait cependant aucune amertume dans l’air. L’heure est en effet trop grave, et le président de la Commission européenne place de grands espoirs en son pays natal pour donner un nouvel élan à l’UE, qui souffre actuellement de la crise grecque. « Toutes les présidences sont difficiles mais celle du Luxembourg sera particulièrement difficile vu les problèmes qui sont devant nous », a souligné Jean-Claude Juncker lors de la conférence de presse. « J’ai bon espoir que la présidence luxembourgeoise s’acquittera de sa tâche avec l’élégance et l’efficacité que nous lui connaissons », a poursuivi le président de la Commission européenne.

De son côté, le Premier ministre, Xavier Bettel, a insisté sur la volonté et la capacité du Luxembourg à « construire des ponts » entre les pays mais aussi les acteurs et institutions européens. « Au sein de l’UE, on n’est pas au meilleur de notre forme. Il est important de pouvoir reconstruire des ponts qui ont existé hier et qui sont aujourd’hui plus fragiles », a indiqué le chef du gouvernement luxembourgeois, conscient du défi qui attend son équipe gouvernementale dans les six mois à venir. Tous les deux jours, il sera en contact avec Jean-Claude Juncker pour évaluer les dossiers en cours, à commencer par le référendum grec de ce dimanche. « Il nous faut revenir à une relation de confiance », a martelé Xavier Bettel.

« Avec un oui, on doit s’attendre à des négociations très compliquées. Le non va considérablement affaiblir la position de la Grèce », estime le président de la Commission européenne.

Ce vendredi après-midi, les Commissaires auront des entrevues bilatérales avec les députés luxembourgeois. Ils seront également reçu en audience par le Grand-Duc Henri avant d’assister ensemble au grand pique-nique européen, organisé à partir de 16h sur la Place d’Armes de Luxembourg.

David Marques

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« Arrêtons de faire croire aux gens que l’Europe c’est des fonctionnaires qui sont des extra-terrestres à Bruxelles et qui décident pour nous. Le Conseil européen c’est nous aussi. On doit travailler ensemble pour expliquer l’Europe de manière positive. »
De Xavier Bettel, en évoquant son objectif de replacer les citoyens au centre des intérêts de l’UE.