Le programme gouvernemental prévoit l’introduction d’un temps partiel pour raisons familiales. Il s’agit d’une mesure de plus pour mieux concilier famille et travail.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. «La ministre nous a expliqué que la prise du congé parental était à la fin décembre pratiquement paritaire entre mères et pères. En 2016, les mères optaient encore à 75% pour le congé parental», note Tess Burton, députée du LSAP.
Au vu de ce succès, confirmé d’ailleurs par un sondage réalisé par le DP avant les élections, la ministre de la Famille compte désormais aller plus loin. Mercredi, elle est venue présenter ses priorités à la Chambre des députés. Si le président de la commission de la Famille et de l’Intégration, Max Hahn (DP), souligne «que ni la ministre ni nous, en tant que commission, n’allons nous ennuyer lors des cinq années à venir», Corinne Cahen a décidé de rester muette. Étonnant, si l’on tient compte des nouvelles mesures qu’elle souhaite prendre pour mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Le tout devrait être apprécié fortement par les parents, mais probablement bien moins par le patronat. Cela ne l’empêche pas de miser sur une avancée supplémentaire après la réforme du congé parental.
«Une des grandes mesures concerne la mise en place d’un droit au temps partiel pour raisons familiales. Cette réduction du temps de travail sera accompagnée par un paiement par l’État des cotisations de pension», détaille Max Hahn. «Cela va permettre aux familles qui décident que la mère ou le père reste au chevet de l’enfant de bénéficier de plus de temps, le tout avec une plus grande sécurité sociale. Car en cas de divorce, celui qui aura gardé l’enfant aura au moins une pension complète», ajoute le député libéral. En parallèle, le gouvernement mise sur une flexibilisation du temps de travail.
« Trouver la bonne formule »
Le tout devra être abordé et négocié avec les partenaires sociaux, et plus particulièrement le patronat, qui râle déjà en raison des deux jours de congé supplémentaires accordés par le gouvernement. Le congé parental élargi leur cause aussi des soucis. «ll nous faudra trouver la bonne formule», se contente de dire Max Hahn.
L’avancée envisagée par le gouvernement doit aussi répondre aux critiques à répétition du CSV qui estime que le choix n’est plus laissé aux parents de s’occuper eux-mêmes de leurs enfants. «On va continuer à militer pour que les parents aient un véritable choix», annonce Georges Mischo. Hier matin, le néo-député a affirmé «ne pas avoir entendu de nouvelles idées du gouvernement» allant dans ce sens.
Il faudra voir comment cette position va évoluer. Pour le moment, un retour à une véritable allocation d’éducation, comme le réclame le CSV, n’est pas prévu. Une évaluation de la réforme du congé parental est cependant annoncée. Le premier bilan devra aboutir à «d’éventuelles adaptations», comme le précise le programme gouvernemental.
David Marques