Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Qui sont les personnes composant les flux migratoires au Luxembourg ? Cette interrogation est au cœur d’une question parlementaire à laquelle Franz Fayot vient de répondre.
Dire que le Grand-Duché attire les travailleurs d’autres pays est une évidence que personne ne peut contester. Et c’est pour connaître plus précisément le profil de ces personnes qui viennent vivre au Luxembourg et qui en partent par la suite que le député Charles Margue (déi gréng) a interrogé le ministre de l’Économie, Franz Fayot. Restent-elles longtemps ? Où repartent-elles ensuite ? Voilà des questions auxquelles il est nécessaire d’obtenir des réponses, notamment pour mener des politiques « pour favoriser la cohésion sociale et la culture du vivre-ensemble », écrit le député.
En attendant le conseil supérieur du vivre-ensemble
Pour lui répondre, le ministre se base sur les dernières études du Statec, précisant toutefois en préambule que les données sur les migrations de 2022 ne sont pas encore connues, car en cours de finalisation : l’institut de statistiques a prévu de diffuser cette année une publication détaillée.
Le Statec, écrit le ministre, constate que 13,4 % des personnes venues au Luxembourg entre 2016 et 2018 sont reparties l’année suivante. Et si l’on regarde dans les trois ans, elles étaient 26 % à être parties. Cinq ans plus tard, 33,9%.
Pour les personnes ayant migré en 2019 – plus d’hommes que de femmes, au début de la trentaine – la situation est différente : elles sont restées moins longtemps au Luxembourg. Le Statec constate que parmi les immigrants arrivés en 2019, près de 20% ont quitté le Luxembourg en 2020, donc l’année suivant leur immigration. Et près de 13 % de ces migrants sont partis en 2021. Ainsi, 32 % des immigrants arrivés en 2019 ont donc quitté le pays dans les 2 ans, soit environ 12 points de pourcentage de plus par rapport à la période 2016/2018. Le ministre explique ces données par l’impact de la crise du Covid-19 en 2020 et 2021.
Le top 3 de ces émigrés, précise encore Franz fayot, est toujours composé des Français, des Portugais et des Italiens. Pour leur nouveau pays de résidence, les émigrants ayant quitté le Luxembourg en 2021, mais aussi les années précédentes, ont choisi le plus souvent un des trois pays limitrophes au Luxembourg : la France (26,2 %), l’Allemagne (16,7 %) et la Belgique (12,7 %). Quant aux émigrants de nationalité luxembourgeoise, ils partent en Allemagne (41,4 %), en France (20,6 %) et en Belgique (13,9 %).
