Armées de pinceaux et de colle, elles sillonnent les rues de la capitale la nuit pour hurler leur colère sur les murs : nous avons rencontré les colleuses féministes du Luxembourg.
Elles sont une bande de filles, entre 20 et 50 ans, décidées à afficher sur la place publique les violences physiques et morales que subissent les femmes : depuis deux ans, capuches sur la tête, elles multiplient les sorties nocturnes incognito pour coller sur les murs des messages qui dénoncent pêle-mêle le sexisme, la violence et les féminicides.
«Le sexisme est partout, moi aussi», «On colle la nuit pour que l’égalité voie le jour», «Sans oui, c’est non», «Elle le quitte, il la tue» : les colleuses luxembourgeoises sont ainsi à l’origine de plus d’une centaine de punchlines aux quatre coins de la capitale. Leur manière de s’exprimer quand la société fait la sourde oreille.
Nous avons rencontré trois d’entre elles, sous couvert d’anonymat, car ce qu’elles font est illégal. Employées, mères de famille le jour, colleuses la nuit, elles confient les raisons profondes qui les poussent à cet activisme pas comme les autres, et comment ce chemin dans les rues pavées les a finalement menées à elles-mêmes.
«Nous affirmons notre place et nos ...Cet article est réservé aux abonnés.
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