La décision lors de la récente assemblée générale extraordinaire de l’AMMD sera mise à exécution dans les jours à venir. La ministre Martine Deprez déplore ce pas, mais espère pouvoir mener des pourparlers «constructifs et respectueux» avec le syndicat représentant les médecins.
L’Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) a profité de la réunion du comité quadripartite (lire ci-dessus) pour officialiser la résiliation de sa convention avec la CNS. «Nous nous y retrouvons plus et la convention doit donc être résiliée. Ce sera chose faite dans les jours à venir, après consultation de nos juristes», indique Chris Roller, le président de l’AMMD. «On s’attend désormais à des signes forts de la part du gouvernement. Et nous voulons bien entendu mettre des propositions claires sur la table», poursuit-il.
Une des principales doléances est le déséquilibre entre le régime financier dans lequel travaillent les médecins dans le domaine extrahospitalier et les médecins hospitaliers. L’autre revendication majeure est de pousser plus loin le virage ambulatoire, avec un cadre légal autorisant notamment les cabinets privés à exploiter des équipements de diagnostic lourds. «C’est le patient qui paie la note. Les temps d’attente avant d’obtenir un rendez-vous sont trop longs», fustige Chris Roller.
La ministre de la Santé, Martine Deprez, affirme comprendre qu’il existe un certain «ras-le-bol» dans le camp des médecins. «Je mise sur la poursuite de pourparlers respectueux et constructifs. Une première réunion formelle pour discuter de la convention sera convoquée à court terme», déclare-t-elle, réagissant aussi à des propos très rudes du vice-président de l’AMMD, Carlo Ahlborn. Ce dernier a estimé, hier, sur la radio 100,7, que le régime financier dans lequel évoluent les médecins dans l’extrahospitalier, plus «désavantageux» que les tarifs payés aux médecins hospitalier, équivaut à du «proxénétisme».