Le Premier ministre, Xavier Bettel, a profité du sommet de l’ONU sur le développement durable pour annoncer que le Luxembourg allait, d’ici 2020, investir 120 millions d’euros dans l’action climatique.
Une importante délégation luxembourgeoise, emmenée par le Premier ministre, Xavier Bettel, a assisté ces derniers jours au sommet de l’ONU qui a avalisé les 17 objectifs de développement durable à réaliser d’ici 2030. Le chef du gouvernement a souligné la volonté du Grand-Duché de contribuer activement aux défis qui se posent en matière d’élimination de la pauvreté et de lutte contre le changement climatique.
Le programme de développement durable à l’horizon 2030 décidé par les 193 pays membres de l’ONU se veut très ambitieux. «Dix-sept objectifs de développement durable ont été adoptés à la suite de négociations de plus de deux ans entre les gouvernements, et avec la participation active du secteur privé et de la société civile», indique un communiqué du gouvernement luxembourgeois.
L’objectif primordial reste l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes d’ici 2030. Aujourd’hui, plus de 1,22 milliard de personnes vivent avec moins de 1,25 dollar par jour. Les autres objectifs fixés sont l’élimination de la faim, l’accès de tous à l’éducation et à la santé, le combat contre les inégalités, la conservation des ressources naturelles, la protection de la biodiversité, le travail décent pour tous ou encore l’avènement de sociétés pacifiques.
Dimanche, c’était au tour du Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, d’intervenir en plénière du sommet des Nations unies sur le développement durable à New York. Avec le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, et la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, le chef du gouvernement a représenté le Luxembourg au sommet.
«Un suivi rigoureux sera capital»
Dans son discours, le Premier ministre a salué le «nouveau programme ambitieux» de l’ONU. «N’oublions pas que la simple portée des nouveaux objectifs de développement durable, comparés aux objectifs du millénaire pour le développement précédents, nécessitera des sources de financement diversifiées et mutuellement complémentaires. L’aide publique au développement garde toute sa pertinence, et restera un levier crucial pour apporter des capitaux supplémentaires», a souligné Xavier Bettel.
Le Premier ministre a aussi salué le fait que l’ONU a prévu des indicateurs précis afin de juger les progrès accomplis par chaque pays : «Un suivi rigoureux de la mise en œuvre des mesures adoptées aujourd’hui sera capital, afin de pouvoir mesurer objectivement les résultats et avoir une vue d’ensemble des progrès accomplis et à accomplir. Le leadership des Nations unies, épaulé par les efforts régionaux et nationaux, devra être le garant d’une mise en œuvre inclusive et transversale de l’agenda.»
L’autre grand objectif fixé par l’agenda 2030 est la lutte contre le changement climatique. Dans ce contexte, le Premier ministre a profité de sa présence à New York pour faire part de la détermination du Luxembourg dans ce dossier. «Nous n’allons pas surmonter les crises majeures comme les migrations, les guerres et la faim sans restituer la dignité des hommes et des femmes dans le respect de la terre qui nous nourrit», a souligné le chef du gouvernement.
Dans ce contexte, le Luxembourg a décidé de s’engager de manière significative dans le financement international de l’action climatique. «Notre contribution totale s’élèvera à 120 millions d’euros pour les années 2014 à 2020», a ainsi annoncé le Premier ministre à New York. Cet engagement sera additionnel à l’aide au développement.
David Marques
Schneider lance un appel pour agrandir le «club des 0,7 %»
Le Luxembourg continue de former avec le Danemark, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni le «club des 0,7 %». Le Grand-Duché se trouve en effet parmi les rares pays développés qui investissent au minimum 0,7 % de leur produit national brut dans l’aide publique au développement (APD).
La part de PNB investie par le Luxembourg dans l’aide au développement avoisine même les 1 %. En marge du sommet de l’ONU sur le développement durable, le ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider, s’est joint à ses homologues danois, norvégien et suédois pour rappeler aux pays développés qu’ils doivent intégrer le «club des 0,7 %». L’élan du sommet de New York doit, selon Romain Schneider, servir pour que «tous renouent avec les engagements pris en 1970».
L’objectif de 0,7 % a en effet été officiellement reconnu en octobre 1970 lorsque l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution selon laquelle «chaque pays économiquement avancé accroîtra progressivement son aide officielle au développement des pays en voie de développement et s’efforcera particulièrement d’atteindre, au milieu de la décennie au plus tard, un montant minimum en valeur nette de 0,7 % de son produit national brut aux prix du marché».
C’est -très probablement- autant d’argent dépensé en pure perte! En effet, le climat étant d’abord régulé par le soleil, il faut être bien arrogant et présomptueux pour vouloir lutter contre le soleil.