Climat : déi Lénk réclame du «concret»

Le plan national «Énergie-Climat» annoncé la semaine dernière par le gouvernement ne trouve pas grâce aux yeux de déi Lénk, pour qui ce plan n’est qu’une coquille «vide».

L’intitulé du communiqué diffusé par déi Lénk lundi est on ne peut plus clair : «Des mots vides dans la protection du climat? Les grandes annonces doivent enfin être suivies d’actions!»

Si les hautes ambitions affichées par le gouvernement sont louables, «il manque encore une stratégie macroéconomique convaincante et un catalogue cohérent de mesures pour atteindre les objectifs fixés», estime déi Lénk.

Pour le parti de gauche, les réductions de gaz à effet de serre de 50-55% d’ici 2030 au lieu des 40% prescrits par l’Union européenne ne resteront qu’un vœu pieux tant que «la politique climatique reste soumise à l’économie» et déterminée par des «contraintes de croissance (…) et la prédominance des investissements privés».

Et déi Lénk de prendre l’exemple des transports, premier consommateur d’énergie au Luxembourg. Pour le parti de gauche, l’augmentation des accises sur les carburants ne résoudra en rien la question du tourisme à la pompe (qui pèse fortement dans le bilan climatique du Grand-Duché) si les accises augmentent également dans les pays voisins.

Un appel à mobiliser des fonds publics dans la construction et la rénovation des bâtiments

Sur la question de l’efficacité énergétique des bâtiments, autre axe central du gouvernement dans la lutte contre le réchauffement climatique, déi Lénk souhaite «mobiliser des fonds publics pour la construction mais aussi pour la rénovation» estimant que «la banque climatique (est) restée jusqu’à présent inefficace, car elle repose sur les prêts des banques privées».

Enfin, dans un contexte futur de dépendance accrue à l’électricité comme source d’énergie en lieu et place des énergies fossiles, «la création d’un grand centre de données Google au Luxembourg n’a aucun sens», selon déi Lénk. «À partir de 2030, ce centre de données consommerait plus d’électricité par heure (260 MW) que l’électricité maximale produite au Luxembourg en une heure en 2017 (251 MW).»

En résumé, déi Lénk appelle «le plus rapidement possible» à mettre en œuvre concrètement le plan «Énergie-Climat». «Ces dernières années, il y a déjà eu suffisamment de plans sans conséquences et le gouvernement doit répondre à la mobilisation des élèves au Luxembourg et dans toute l’Europe par des mesures plus urgentes», conclut déi Lénk.

LQ