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Claude Schommer: «Le DP parle de renouveau, je vais l’observer de près»


«Nous défendrons également la libéralisation du cannabis. Nous en avons déjà parlé aux instances dirigeantes du parti qui connaissent notre position sur le sujet», indique le président des jeunes démocrates (JDL). (photo: le Quotidien)

Les jeunes engagés en politique auront leur mot à dire dans leur parti. Le Quotidien leur donne la parole tout au long de cette année électorale. Claude Schommer, président des jeunes démocrates (JDL), ouvre le bal.

Claude Schommer, 25 ans, président des jeunes démocrates, observe le renouveau promis par la classe politique et son parti en particulier. Les jeunes ont des idées et des thèmes propres à défendre. La JDL ne défendra pas seulement la digitalisation, mais aussi la gestation pour autrui, un thème qui lui est cher.

Dans quel état d’esprit les jeunes démocrates abordent-ils cette année électorale?

Claude Schommer : Excellent. Nous nous portons très bien en comparaison à d’autres sections de jeunes. Je pense notamment aux jeunes chrétiens-sociaux, qui ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde que leurs aînés du parti.

Pourtant, la démission quelque peu fracassante du secrétaire général du DP, qui était aussi votre prédécesseur, a dû agiter votre section, non?

C’est une affaire entre Marc Ruppert et Corinne Cahen. Personnellement, je ne veux pas commenter cet épisode. Et la JDL n’a rien à voir là-dedans non plus. Nous ne jugeons personne.

Vous ne vous plaignez pas de ne pas être écoutés, par exemple?

Non, pas du tout! Au contraire, nous avons un contact régulier avec la présidente, Corinne Cahen, nous sommes représentés au sein du comité directeur du parti. En vue des élections, Corinne Cahen et Claude Lamberty m’ont contacté afin de fixer un rendez-vous et discuter des thèmes qui intéressent les jeunes. Le 24 février prochain, nous participons à un workshop du DP sur la préparation du programme.

La présence de Marc Ruppert dans l’équipe de la présidente, Corinne Cahen, n’était-elle pas une manœuvre visant à satisfaire le désir de reconnaissance des jeunes du parti ou à combler un déficit démocratique?

Cela avait été présenté dans certains médias comme le résultat d’un marchandage, mais cela n’avait rien à voir. Je peux vous le garantir, ce n’est pas ainsi que cela s’est passé. D’ailleurs, toute l’équipe autour de la présidente est issue directement de la jeunesse libérale, ce n’est pas un hasard, c’est un désir de renouvellement de génération.

Je rappelle que nous avions 121 candidats issus de la JDL sur les listes aux dernières élections communales, dont une vingtaine ont été élus. Et pour les prochaines élections législatives, nous essayerons de proposer un maximum de candidats. Le DP parle de renouveau, je vais l’observer de près. Nous avions onze candidats sur les listes en 2013, nous espérons en avoir plus cette année.

Vous avez été élu en position de deuxième échevin après la victoire du DP aux élections communales, qui aurait pu être seul maître à bord à Mondorf-les-Bains. Le parti s’est pourtant allié avec les verts et vous avez été sacrifié…

Disons qu’à la vue des résultats, on voit clairement que les trois premiers sont Lex Delles, Steve Reckel et Steve Schleck. La majorité a donc été confirmée, il fallait poursuivre cette coalition. C’est la raison pour laquelle j’ai cédé ma place à Steve Schleck, élu de déi gréng, et sans hésitation.

Je reste fier de mon résultat auquel je ne m’attendais pas et je découvre la vie politique communale en tant que conseiller. Cela représente déjà beaucoup de travail sachant que suis instituteur stagiaire et président des jeunes démocrates.

Serez-vous candidat sur la liste DP dans la circonscription Est?

Ce n’est pas moi qui peux en décider, mais cela m’intéresse.

Quels sont les thèmes sur lesquels les jeunes démocrates vont insister lors de l’élaboration du programme?

La digitalisation sera un thème majeur. La digitalisation dans l’économie, dans le fonctionnement de l’appareil étatique et dans l’éducation nationale. Et sur ce dernier point, nous insisterons particulièrement sur la formation des enseignants.

Aujourd’hui, beaucoup d’enfants de 10 ans sont plus habiles avec l’outil numérique que certains enseignants quinquagénaires. Les rôles sont inversés et cela ne peut pas fonctionner ainsi. Personnellement, je pense qu’il faudrait rendre obligatoire pour tous les enseignants une formation « digitalisation ». Puis, nous défendrons également la libéralisation du cannabis.

Retrouvez l’intégralité de l’interview du lundi dans votre édition du 19 févier.

Geneviève Montaigu