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Chauffeurs de bus : le LCGB craint l’hémorragie


Le LCGB craint une hémorragie dans le secteur, y compris au Luxembourg, où «malgré des salaires attractifs, les jeunes en particulier ont tendance à opter pour un métier qui exige moins de flexibilité». (Photo : archives lq/alain rischard)

D’après une étude, de nombreux chauffeurs de bus pourraient quitter le métier si l’Europe décide d’allonger leur temps de conduite. Le LCGB tire la sonnette d’alarme.

Syndicat majoritaire dans le secteur des bus au Luxembourg, le LCGB attire l’attention sur une récente étude réalisée par la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF). Il en ressort que sur les 1 300 chauffeurs de bus interrogés, 80 % envisagent de quitter le secteur si la Commission européenne impose la révision des temps de conduite et de repos.

La mesure concerne le transport de passagers par autobus et autocars dans le service occasionnel. Il est notamment envisagé de prolonger la «dérogation de 12 jours». En clair, les chauffeurs n’auront pas de repos hebdomadaire pendant 12 jours consécutifs pour les trajets nationaux et internationaux. Pour 80 % des conducteurs interrogés, il deviendra difficile ou presque impossible de garantir la sécurité des passagers. Pour 83 % d’entre eux, cette mesure entraînera une augmentation de la fatigue et du stress lié au travail. Pour 74 %, elle nuira à leur santé.

La proposition de diviser les pauses quotidiennes en plages horaires plus petites, de 15 minutes ou moins, suscite également des inquiétudes.

Plus d’un tiers des chauffeurs roulent en état de fatigue

Dans une étude réalisée par l’ETF en 2021, plus d’un tiers des personnes interrogées déclaraient déjà conduire régulièrement en état de fatigue.

Le LCGB craint désormais une hémorragie dans le secteur, y compris au Luxembourg, où «malgré des salaires attractifs, les jeunes en particulier ont tendance à opter pour un métier qui exige moins de flexibilité».

«Avec la révision des temps de conduite et de repos pour les chauffeurs de bus proposée maintenant, on risque une catastrophe complète dans le secteur. De plus, on met arbitrairement en danger la sécurité des conducteurs et des passagers», s’insurge le syndicat chrétien, qui presse la Commission européenne de reconsidérer sa proposition.

Un commentaire

  1. L’Europe a tellement de choses sérieuses faire, ne pourrait-elle f..tre la paix aux chauffeurs de car?