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Chasse aux mouflons : Dieschbourg menacée de mort


Visée par des commentaires appelant à intenter à sa vie, Carole Dieschbourg ne s'est pas laissée intimider. (photo Anne Lommel)

Le débat sur la nécessité de chasser des mouflons, en surpopulation près d’Echternach, a dérapé. Certains internautes appellent «à fusiller» la ministre. Carole Dieschbourg a porté plainte.

Le week-end écoulé, une première chasse privée aux mouflons s’est tenue dans les alentours d’Echternach. La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, a déjà annoncé que très probablement une chasse administrative allait suivre afin de réguler une surpopulation de ces animaux, qui ne sont pas une espèce locale et qui causent de nombreux dégâts.

Les pirates, visés, se défendent

Le Parti pirate s’est notamment emparé du sujet, qui déchaîne les passions sur les réseaux sociaux et qui vient de déraper ces derniers jours. Ce mercredi matin, Carole Dieschbourg a sonné la fin de la récréation après avoir été menacée de mort. La ministre publie sur son compte Facebook une série des plus répugnants commentaires.

Elle dit accepter que les avis divergent sur le besoin de chasser les mouflons. «Mais il s’agit d’une autre chose si ce débat est mené en se basant sur de fausses informations et que des appels à la violence en découlent», s’indigne la ministre. Carole Dieschbourg vise aussi les pirates, toutefois sans les nommer directement : «Il ne se peut pas que des partis soutiennent ce genre de menaces. On a besoin d’une culture du débat saine, sans menaces et sans dérapages.»

« J’offre six balles… »

Parmi les réactions publiées par la ministre, les auteurs (anonymisés et en luxembourgeois, mal écrit) on peut lire « Si on fusillait Carole ce serait plus écologique » ou « Dieschbourg devrait être fusillée. J’offre six balles si quelqu’un s’y met ».

Interrogé par nos confrères de RTL Radio, le député Marc Georgen, coordinateur du Parti pirate, a pris ses distances avec le flux de réactions provoqués par un post de son parti. Les plus graves commentaires auraient été effacés.

Déi gréng indignés

Également sur Facebook, la coprésidente de déi gréng, Djuna Bernard, a dénoncé la haine qui se multiplie sur les réseaux sociaux. «Des décisions politiques peuvent être controversées (…) mais dénigrer systématiquement des personnes sur les réseaux sociaux (…) et leur souhaiter la mort ne doit pas devenir la norme», fustige la députée.

La suite de ces dérapages est aux mains du parquet.

David Marques