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Cattenom : les inquiétudes luxembourgeoises


Le 16 mai dernier, les députés luxembourgeois ont demandé à la France de ne pas prolonger l’activité de la centrale.  

Commission mixte franco-luxembourgeoise de sécurité nucléaire : le Grand-Duché a redit son opposition à la prolongation de la durée de vie de la centrale de Cattenom.

La 22e réunion de la Commission mixte franco-luxembourgeoise de sécurité nucléaire s’est tenue le 10 juin à Luxembourg, ont annoncé lundi les services de l’État. Du côté français, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) était accompagnée par des représentants du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, de la préfecture de la Moselle, de l’ambassade de France au Luxembourg et d’EDF. La délégation luxembourgeoise comprenait des représentants du ministère des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et du Commerce extérieur, du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, du ministère de l’Économie, du ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, du ministère des Affaires intérieures et du Haut-Commissariat à la protection nationale.

Les discussions ont porté notamment sur la centrale nucléaire de Cattenom, les procédures de consultation transfrontalière dans le cadre du 4e réexamen périodique des réacteurs de 1300 MWe, sur l’échange d’information et l’organisation de l’alerte transfrontalière en cas d’urgence nucléaire, ainsi que sur les actualités en matière de radioprotection en France et au Luxembourg.

La délégation luxembourgeoise a informé la partie française de la motion du 16 mai 2024 relative à la prolongation de la durée de vie au-delà de 40 ans de la centrale de Cattenom, qui a été votée à l’unanimité par la Chambre des députés. Cette motion demandait au gouvernement de «s’opposer clairement auprès des autorités françaises contre une prolongation de la durée de vie de la centrale nucléaire de Cattenom à risque proche de nos frontières», de «formuler, en collaboration avec des experts, un avis critique et détaillé, et d’intervenir auprès de la Commission mixte franco-luxembourgeoise de la sécurité nucléaire»,ainsi que de «continuer de faire part, lors des contacts bilatéraux avec les pays voisins, de nos préoccupations par rapport aux déficiences constatées dans les réacteurs nucléaires, et du danger que constituent ces centrales pour le Grand-Duché». Le message est passé, mais pas sûr qu’il soit intégré dans la stratégie énergétique française… Les réacteurs de Cattenom ont été mis en fonction de 1986 à 1992.

Lors de cette réunion, les deux parties ont dit qu’elles restaient engagées à poursuivre leur dialogue en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection, et prévoient de se réunir l’année prochaine en France pour la 23e édition de la Commission mixte. Avec les représentants de quel gouvernement français ? Cela reste à définir.  

Un commentaire

  1. Habitant à côté de la centrale, je dors tranquille et sais que cette centrale me survivra.
    Les luxembourgeois anti-nucléaires ne sont pas plus malins que les allemands sur ce point.