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Cargolux : le LCGB débouté


illustration Alain Rischard

L’Office national de conciliation n’accepte pas la non-conciliation décrétée par le syndicat chrétien. L’imbroglio reste total.

Les choses n’ont pas traîné. Mercredi, le LCGB avait décidé de claquer la porte lors des négociations pour établir une nouvelle convention collective chez Cargolux. Le syndicat chrétien voulait faire décréter la non-conciliation dans ce dossier, demande rejetée jeudi par l’Office national de conciliation (ONC).

Dès le 23 février, les syndicats OGBL et LCGB avaient saisis l’ONC suite à la dénonciation de la convention collective en vigueur par la direction de Cargolux. Aucune réunion n’a cependant eu lieu depuis devant l’ONC, en raison de la volonté du camp syndical de se remettre à la table des négociations avec Cargolux.

La procédure prévoit qu’une non-conciliation ne peut être décrétée qu’après un délai de 16 semaines. Pour le LCGB, ce délai est venu à échéance le 16 juin dernier. Cette interprétation du code du travail n’est cependant pas partagée par l’Office national de conciliation.

L’OGBL met la pression

Dans sa lettre adressée jeudi au LCGB, l’ONC indique en somme qu’une non-conciliation ne peut être décrétée en l’absence de procédure de conciliation. «Toutes les réunions proposées par l’ONC ont été annulées à la demande de l’un et de l’autre des intervenants», précise la lettre.

Deuxième revers pour le LCGB. L’ONC estime que le syndicat chrétien, minoritaire dans la délégation du personnel chez Cargolux, n’est pas autorisé à décréter unilatéralement la non-conciliation. Le LCGB a été donc débouté sur toute la ligne par l’Office national de conciliation. Reste à savoir quelle sera la suite des événements dans ce dossier.

Mercredi, l’OGBL s’était déjà dit «choqué» par l’attitude du LCGB. Le secrétaire central Hubert Hollerich a remis une couche jeudi. «Le monde imaginaire du LCGB s’écroule comme un château de cartes», a ainsi souligné le représentant du syndicat majoritaire. «L’OGBL invite le LCGB à respecter, enfin, les règles démocratiques les plus élémentaires, de reconnaître le rapport de force au sein de la délégation du personnel et de co-signer la convention collective chez Cargolux», a poursuivi Hubert Hollerich.

Comme annoncé mercredi, l’OGBL s’est allié à la Confédération luxembourgeoise des syndicats chrétiens (CLSC) pour signer la convention collective. Le LCGB dispose de huit jours pour faire part de sa réponse. Si le blocage persiste, OGBL et CLSC comptent signer seuls la nouvelle convention.

David Marques