Cannabis médical : des effets positifs déjà constatés

Interrogée par la députée Josée Lorsché (déi gréng) sur l’usage du cannabis médical introduit en 2018 au Luxembourg, la ministre de la Santé a fait part jeudi d’effets déjà positifs.

L’analyse de la phase-pilote est toujours en cours, précise Paulette Lenert, ajoutant qu’un rapport sera publié cet automne.

Parmi les questions soulevées par la députée, la délivrance sur prescription par toutes les pharmacies du pays. Des discussions sont menées avec le Syndicat des Pharmaciens pour un développement de cette pratique « à moyen terme », répond la ministre. Quant à étendre le cannabis thérapeutique à d’autres indications médicales, ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Mais Paulette Lenert indique que le sujet fait l’objet d’un groupe de travail mis en place par le Conseil scientifique de la santé pour évaluer les bénéfices-risques.

En attendant, pour ce qui relève des pathologies pouvant faire l’objet d’un traitement par le cannabis, une enquête a été au bout d’un an auprès des médecins prescripteurs et des pharmaciens hospitaliers. Il en ressort d’ores et déjà « une réduction voire un arrêt des traitements médicamenteux pour les patients concernés », rapporte Paulette Lenert. Ceci dans le cas de la prise d’antalgiques de palier 1 (58%), de palier Il (78%) et de palier Ill (68%). Également pour les traitements à base de benzodiazépines (71%), antiémétiques (50%), et antidépresseurs (46%).

LQ